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Les dragons des robes de cour sous les Qing

Le protocole était très précis à la cour des Qing. Les habits devaient indiquer exactement le rang de chacun conformément à une sorte de code. Les couleurs, les motifs décoratifs avaient fait l'objet de lois impériales publiées en 1759. Ces quelques exemples sont extraits d'un album dédié à l'intention des notables au XIXe siècle.

Le vêtement principal, porté par les hommes comme par les femmes sous une tunique de soie d'un bleu très foncé, était une robe, tombant jusqu'aux chevilles, brodée de dragons, motif symbolisant la puissance. Les dragons à cinq griffes arborés par l'empereur et ses proches parents étaient jaunes, la couleur de la dynastie.

Enfin la représentation des symboles de la terre et du ciel achevait de caractériser le vêtement de l'empereur. Les hauts personnages portaient aussi des robes à motifs de dragons ; mais elles étaient tissées en soie bleue et leur dessin n'était pas aussi élaboré.

La robe d'été d'un prince impérial était décorée d'une profusion de vagues et de vagues et de nuages imbriqués les uns dans les autres. Les fils des princes impériaux portaient en automne, une robe de demi-saison garnie de fourrure.

Ces dispositions furent de moins en moins respectées au cours du XIXe siècle. Un nombre croissant de fonctionnaires subalternes couvrirent leurs vêtements de prestigieux dragons à cinq griffes. On autorisa certains étrangers, notamment les missionnaires catholiques, à porter des habits de cour et, dès la fin du siècle, les Occidentaux avides d'exotisme n'hésitèrent pas à s'en parer.