tag:blogger.com,1999:blog-43942077414166283482024-03-21T12:38:39.592-07:00Chine impériale Un blog consacré à l'Empire de la Chine ancienne : les différents empereurs et impératrices de chine et les grands personnages de cette époque.Un guide de la vie à la cour impériale, les intrigues des eunuques et les secrets des belles concubines de l'Empereur...Une présentation des grandes dynasties chinoises de l'histoire de l'Empire du milieu. Les pires batailles de l'histoire chinoise se sont déroulées dans les palais, notamment au sein de la célèbre Cité interdite.Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.comBlogger32125tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-43651384789176489012016-03-12T08:57:00.001-08:002016-03-12T08:57:39.376-08:00Une journée classique de l'Empereur <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2Hn2aCquoFOdGhu6Ae3BOJfLuDqvUFEIHI7244KqTrRjfwZcw9RUGIP0StimvTG9GZ2K9p2GnwKNvBZzcca5U4C6abqGlpa8mv1zIQPt3sJHo06N9tD1WHBOh7lAOtJNZJDhbNlYEc44/s1600/empereur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2Hn2aCquoFOdGhu6Ae3BOJfLuDqvUFEIHI7244KqTrRjfwZcw9RUGIP0StimvTG9GZ2K9p2GnwKNvBZzcca5U4C6abqGlpa8mv1zIQPt3sJHo06N9tD1WHBOh7lAOtJNZJDhbNlYEc44/s320/empereur.jpg" width="320" /></a></div>
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La vie quotidienne du fils du Ciel était fort différente suivant qu'il s'agissait d'un empereur volontariste, dirigeant réellement la politique du pays, comme Kangxi ou Qianlong qui furent souvent à la tête de leurs armées ou en réunion avec leurs ministres, ou d'un souverain faible ou jeune. Dans ce dernier cas, il se laissait dicter son rôle par l'administration interne à la Cour, par le régent ou par l'impératrice douairière. Il se contentait alors de se conformer à l'idéal cosmologique selon lequel sa vertu et son respect des rites suffisaient à exercer une influence heureuse sur l'Empire.</div>
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Certains empereurs, en conflit larvé avec l'administration, se consacrèrent uniquement à leurs loisirs, comme le théâtre, la pratique religieuse ou l'art, et tentèrent d'échapper à leurs nombreuses obligations. Celles-ci, outre la présence aux grands rituels et aux audiences, comprenaient des leçons sur les Classiques, données par un grand lettré désigné à cet honneur.</div>
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Pour échapper aux règles rigides de la Cité interdite, les empereurs Qing passaient beaucoup de temps dans les palais extérieurs et dans la résidence d'été, à Chengde (200 km au nord de Pékin). Quand ils résidaient dans la Cité interdite, les monarques restaient essentiellement dans sa partie arrière ou "intérieure", où les zones et les appartements privés, réservés aux différents membres de la famille impériale, étaient bien délimités.</div>
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Sous les Ming et au début des Qing, le souverain demeure dans le palais de la Pureté céleste, puis, après Yongzheng, dans le pavillon des Nourritures de l'Esprit, des espaces "privés" qui en réalité n'offrent pas de réelle intimité. La journée d'un empereur très actif, comme Qianlong, commence à l'aube par l'étude des chroniques ou des archives anciennes.</div>
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Vers huit heures , il examine la liste des membres de la famille impériale et des fonctionnaires qui demandent audience. La matinée est consacrée aux audiences et à la lecture des mémoires adressés au trône. L'après-midi, il traite les rapports que lui ont fait parvenir ministres et gouverneurs provinciaux, par l'intermédiaire du Conseil d'Etat. </div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-5657482114590851152014-10-26T12:09:00.004-07:002014-10-26T12:09:36.326-07:00 Les audiences officielles de la Cour <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNkUyS43MTc8306HNS929btyCyaeXhH4UXbviU6h82yzFdtaUemgyYlKvKyxxxIKLrWpcOVHvuHVlsU7WLj6pxJ7Dd11i9neGWc1aABD000MUvQBHIIe6y3m280E5Ald9mMDENZyI-m3k/s1600/chine+des+empereurs.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNkUyS43MTc8306HNS929btyCyaeXhH4UXbviU6h82yzFdtaUemgyYlKvKyxxxIKLrWpcOVHvuHVlsU7WLj6pxJ7Dd11i9neGWc1aABD000MUvQBHIIe6y3m280E5Ald9mMDENZyI-m3k/s1600/chine+des+empereurs.jpg" height="263" width="400" /></a></div>
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Le devoir de l’Empereur exigeait qu’il reçoive quotidiennement les membres les plus importants du gouvernement, afin de traiter les affaires politiques, de recevoir les hommages des fonctionnaires nommés en province ou revenant à la capitale, ou venus présenter une requête.</div>
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Des audiences étaient également prévues pour les affaires militaires, la présentation des livres "officiels" ou l'octroi de titres nobiliaires. Le cérémonial très austère de ces entrevues, qui se déroulaient à l'aube, était pénible à l'empereur. Incarnation de l'ordre céleste, il trônait plusieurs heures durant, immobile. Du costume impérial, variant selon l'occasion, à la musique, tout était strictement codifié.</div>
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Le protocole était plus pénible encore pour les fonctionnaires qui devaient se tenir debout dans la cour, devant la salle d'audience, été comme hiver, qu'il vente ou qu'il neige. Des censeurs notaient le nom de ceux qui étaient absents.</div>
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Il arrivait fréquemment que le fils du Ciel refuse de se plier à cette obligation, ce qui ne manquait pas de motiver les réprimandes des censeurs. La défection de l'empereur ne paralysait pas la vie politique, mais créait une coupure dangereuse entre lui et les fonctionnaires en poste dans l'Empire. Le souverain ne communiquait alors avec son pays que par l'intermédiaire des eunuques et de la famille impériale.</div>
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A la fin des Ming, les empereurs Jiajing et Wanli refusèrent très tôt de participer aux audiences, en protestation contre l'ingérence du gouvernement dans leur vie privée.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-3980427114712390612013-11-23T05:23:00.002-08:002013-11-23T05:23:53.726-08:00Les religions traditionnelles de l'Empire Chinois<div style="text-align: justify;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglt_f9W-m7ilqDdrMdSLj-J87BMPPvY4x1_-ude59g7UXQNe9rGFzqPgCnZXw1AHu4rjhrDKE7aNK2ICTPhtojAlk2rqIK29rQCz7cuXvEEC5xeocXQ7XzR-rYVdRzUeDJ_5yF0QfOuNI/s1600/dieux+chinois.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglt_f9W-m7ilqDdrMdSLj-J87BMPPvY4x1_-ude59g7UXQNe9rGFzqPgCnZXw1AHu4rjhrDKE7aNK2ICTPhtojAlk2rqIK29rQCz7cuXvEEC5xeocXQ7XzR-rYVdRzUeDJ_5yF0QfOuNI/s400/dieux+chinois.jpg" width="400" /></a></div>
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Les trois grandes religions de la Chine ancienne sont le taoïsme, le bouddhisme et le confucianisme. Elles ont encore leur clergé et leurs temples propres. Le peuple ne les pratiquait ni toutes les trois ensemble ni chacune séparément. Faute de coordination à l'échelle impériale, il s'était formé, peu à peu, une religion populaire qui avait fait des emprunts aux trois grandes églises organisées et reconnues mais qui doit être cependant considérée comme un système à part, avec des variations régionales. Rien n'est plus faux que ce préjugé très répandu, d'après lequel tout Chinois était bouddhiste.</div>
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Sur la religion populaire se greffaient :</div>
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- des cultes corporatifs, centrés autour de personnages choisis comme patrons par les mandarins, les artisans, les commerçants, les marins, les paysans, les soldats, les médecins etc.</div>
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- des associations plus ou moins secrètes à tendances sociales, politiques ou chamaniques. Elles recherchent des états de transe, de possession et d'émotivité, quelquefois associés à une promiscuité sociale, religieuse et sexuelle. Ces pratiques constituent ce que les décrets impériaux appelaient les cultes vicieux.</div>
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- le culte officiel rendu par la famille impériale aux patrons de la dynastie, Kouan-ti et Kouan-yi.</div>
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La religion officielle avait comme ministres l'Empereur, l'Impératrice et leurs représentants dans tout l'Empire, les lettrés fonctionnaires. Plutôt que les prêtres, c'était les maîtres de cérémonies destinés à honorer Confucius et ses disciples ainsi que les personnages historiques, divinisés pour services éclatants rendus au pays ou à la dynastie. En vertu de l'identité entre le monde céleste et le monde impérial, ils pouvaient également rétrograder ou donner de l'avancement à certains génies ou dieux-fonctionnaires. </div>
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En dehors de ce rôle positif, les mandarins avaient comme rôle de limiter l'expansion du bouddhisme et du taoïsme par une hostilité basée sur des considérations exclusivement politiques et sociales (évasion de l'impôt, improductivité et infécondité du clergé ; accumulation stérile des biens mobiliers et immobiliers). </div>
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Il n'était officiellement fait appel aux prêtres que comme spécialistes de certains rites indispensables (prières pour les défunts, guérison des maladies ou obtention de la pluie) sans marquer une préférence pour telle ou telle religion. Plus encore que les bonzes et les Tao-che, les animateurs des "cultes vicieux" cherchant à entrer en communication avec le surnaturel étaient poursuivis par l'hostilité officielle. A l'attitude "dionysienne" et à l'émotivité excessive des cultes "débordants", les lettrés-fonctionnaires ont toujours opposé leurs tendances "appoliniennes" centrées sur la recherche du Juste Milieu et d'un équilibre mental. </div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-5688801093993997482013-10-27T04:19:00.003-07:002013-10-27T04:21:10.310-07:00L'Armée Impériale<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqxWkWSfsG8nGZ6HdCYynK-jajCtZCP1ShL6SeqvwJpLGIOMkg3NQfFVXMyXY4FWn1Bg4U7TjHvwvJF5rCHLi77KFNgp8xDy9AleINvkYyYaBSTLCJGDDkElijh5ZYz5rOMAbEaqWqSLY/s1600/armee+chinoise.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqxWkWSfsG8nGZ6HdCYynK-jajCtZCP1ShL6SeqvwJpLGIOMkg3NQfFVXMyXY4FWn1Bg4U7TjHvwvJF5rCHLi77KFNgp8xDy9AleINvkYyYaBSTLCJGDDkElijh5ZYz5rOMAbEaqWqSLY/s400/armee+chinoise.jpg" width="400" /></a></div>
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L'Autorité de l'Etat impérial reposait sur sa puissance militaire. Toutes les dynasties ont redouté le danger présenté par la force militaire à l'intérieur comme à l'extérieur. Les dynasties ne se révélèrent puissantes et durables que dans la mesure où elles parviennent à contrôler leurs propres armées. Mais il n'est pas facile de déterminer quel système militaire servait le mieux leurs desseins. Les paysans enrôlés dans les milices, qui posaient le moins de danger à l'intérieur, risquaient d'être inefficaces sur les champs de batailles eux frontières. Quant à l'armée de métier, plus efficace en cas de guerre, elle pouvait aussi se montrer plus délicate à contrôler sur le plan intérieur.</div>
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Sous les Han, tous les citoyens de sexe masculin étaient enrôlés pour faire leur service militaire quand ils atteignaient l'âge de 20 ans ; ils restaient mobilisables de 23 à 56 ans. Tout citoyen de sexe masculin était théoriquement tenu de participer un mois par an à un entrainement militaire après la récolte d'automne ; une fois dans sa vie, il devait servir un an dans les milices de la capitale. Concrètement ce système était inapplicable et l'habitude fut rapidement prise de monétariser la transaction : tous les hommes susceptibles d'être enrôlés payaient une taxe servant à rémunérer les volontaires qui s'engageaient pour une durée de un an ou davantage, ainsi que les conscrits trop pauvres pour payer.</div>
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Au milieu du VIe siècle, la dynastie des Wei occidentaux institua un nouveau système de milice. Toute famille ayant plus de deux fils devait en détacher un de façon définitive dans une garnison ; il y avait une centaine de garnisons reparties dans tout les pays. Les miliciens (mais non leur famille) étaient exemptés d'impôts et de corvées diverses. L'Etat pourvoyait à l'essentiel de leurs besoins, mais, dans l'intervalle de leurs activités militaires, les garnisons étaient censées être autarciques, cultivant les terres mises à leur disposition par l'Etat.</div>
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Sous les Han, tous les citoyens pouvaient être enrôlés dans le cadre d'un service militaire de courte durée. Dans le système de la milice Tang en revanche, une unité militaire composée de soldats de carrière s'adonnait à des travaux agricoles pour subvenir à ses propres besoins. Le service de la milice jouissait d'une haute estime, notamment dans les premières décennies de la dynastie Tang. Les familles aisées rivalisaient pour y placer leurs fils et ceux-ci y restaient jusqu'à 60 ans.</div>
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Outre les gardes impériaux issus du système des milices, il existait dans la capitale une armée permanente, dite armée du Nord ou armée du palais, qui servait de garde prétorienne à l'empereur. C'est cette armée qui jouissait du prestige militaire le plus élevé et, jusqu'au VIIIe siècle, elle demeura un corps d'élite qui constituait le fer de lance des forces Tang sur le champ de bataille. Comparativement, les miliciens affectés au corps de garde de la capitale étaient moins bien traités, et ils furent progressivement transformés en domestiques au service des dignitaires de la cour. Les citoyens en vinrent à éviter le service de la milice et, en 749, la force et le prestige de cette institution avaient tant décliné qu'on cessa de nommer des miliciens dans la capitale.</div>
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Les débuts de l'ère impériale ne connurent pas d'innovations spectaculaires dans les arts de la guerre, si ce n'est l'étrier, venu des steppes, qui améliora grandement l'efficacité au combat des archers montés. Pendant toute la dynastie Tang, l'arbalète demeura l'armée suprême de l'armée chinoise, même si la poudre à canon venait d'être inventée et commençait à être utilisée dans les feux d'artifice. </div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-8678551566283797392013-08-31T04:25:00.001-07:002013-08-31T04:25:22.163-07:00Les mandarins sous la dynastie Tang <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVDdIT_WfqlEy0RLd_lM6uwE6hhrjUClmqMg_v9tpysVJjWCG9DSvcINc4TYglhhIDAwF1VGgnIaS4p3Z6745br2paM42cd1sPWUYZRQngRQ5lbgniCUBEv_184hCDcNZYCj77JTriW3c/s1600/mandarin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="262" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVDdIT_WfqlEy0RLd_lM6uwE6hhrjUClmqMg_v9tpysVJjWCG9DSvcINc4TYglhhIDAwF1VGgnIaS4p3Z6745br2paM42cd1sPWUYZRQngRQ5lbgniCUBEv_184hCDcNZYCj77JTriW3c/s400/mandarin.jpg" width="400" /></a></div>
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C'est sous la dynastie des Tang (618-907) que date l'instauration d'un système de recrutement des "mandarins" (guan en chinois). Mandarin est un terme portuguais provenant du mot sanskrit signifiant "conseiller". Ces mandarins formeront l'épine dorsale de l'administration chinoise pendant des siècles. Calqué sur une hiérarchie prônée par les Codes rituels de l'ère archaïque, ce système administratif est fondé sur le mérite des individus dûment sélectionnés, ce qui permet d'éviter tout accaparement par la noblesse de ces fonctions indispensables à l'organisation de la société la plus nombreuse de la planète. </div>
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Le système mandarinal comprend deux catégories, celle des "mandarins dans le système" (liunei) qui ont accès aux postes supérieurs de l'administration et celle des "mandarins hors du système" (liuwai) ou fonctionnaires subalternes, dont la présence aux audiences impériales est interdite mais à qui il est possible de rejoindre la première catégorie dès lors qu'ils ont subi avec succès les épreuves d'un concours ; chacun de ces grades mandarinaux est divisé en neuf échelons ; pour les "mandarins dans le système", ces neufs échelons sont eux-même assortis de trente classes.Ainsi la carrière des mandarins de haut rang ressemble à un véritable parcours du combattant. Le sommet de la pyramide demeure réservé "aux mandarins fonctionnaires", qui passent, dans l'ordre protocolaire impérial, devant les "mandarins à titre civil" et les "mandarins à titre militaire". </div>
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Soucieux d'établir le pouvoir d'Etat dont ils détiennent le plein contrôle, les empereurs Tang s'efforcent de substituer cette hiérarchie mandarinale à la hiérarchie nobilitaire traditionnelle, laquelle comporte neuf niveaux, allant de baron à prince. Ils contraignent les grandes familles nobles à échanger leurs fiefs contre des revenus et mettent en place un système hééditaire dégressif (un fils ne pourra hérité que d'un échelon nobiliaire ou mandarinal inférieur à celui de son père), non sans faire coiffer, au passage, le Bureau des Titres nobiliaires par le ministère des Fonctionnaires (Libu). Tout le système administratif des Tang repose sur l'écrit, les ordres les plus importants étant signés par l'empereur lui-même. Le pouvoir mandarinal est fondé sur la capacité de ses membres à écrire et à lire les caractères de la langue écrite afin de diffuser les lois et les règlements dans l'ensemble du pays. De nombreux textes, pour être valables, doivent reçevoir plusieurs contreseings. Plus un mandarin bénéficie d'un grade élévé, et plus il lui est nécessaire de connaître d'idéogrammes (jusqu'à dix mille pour les mandarins les plus expérimentés).</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-38046842589938869632013-03-23T01:10:00.001-07:002013-03-23T01:10:12.881-07:00Kaifeng, capitale des Song du Nord<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikVVhN6Ml_rysea_CEGCwqDCGa9UT9HiYOHUhyQC3XYtPELh-L8U_CbYRylScUunlj1nUR5ic9-ZIcYn6CavXfZbEFFyQr8gJeWb5brWvNrPUfsHFx-UdphKQ82lhQOI_qNIIkMwtQsVs/s1600/Kaifeng.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="297" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikVVhN6Ml_rysea_CEGCwqDCGa9UT9HiYOHUhyQC3XYtPELh-L8U_CbYRylScUunlj1nUR5ic9-ZIcYn6CavXfZbEFFyQr8gJeWb5brWvNrPUfsHFx-UdphKQ82lhQOI_qNIIkMwtQsVs/s400/Kaifeng.jpg" width="400" /></a></div>
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Kaifeng dans la province du Henan se situe dans la plaine centrale de la Chine, parcourue par le fleuve jaune. Centre de communication et place stratégique depuis l'Antiquité, la ville, à partir des Cinq Dynasties, est appelée Kai-feng-fu, ou capitale orientale, mais ce n'est qu'avec les Song du Nord qu'elle devient véritablement capitale de l'empire (sous le nom de Dong-jing, capitale orientale) et connaît un développement sans précédent ; elle est alors à la fois centre du pouvoir politique et, en raison de sa situation, centre des voies navigables ainsi que métropole commerciale de la Chine. On l'appellera Bian-jing ou Bian-liang.</div>
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La ville d'abord cernée par une triple enceinte sera bientôt percée de nouvelles avenues, verra se développer de nouveaux bazars et marchés et comptera, estime t-on, 600 000 à 700 000 habitants, ce qui en fait, à l'époque, la plus grande agglomération du monde.</div>
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Les strictes mesures de surveillance urbaine et de réglementation des activités qui avaient cours sous les Tang (en particulier à la métropole Chang'an) avaient été abandonnées, le négoce atteindra à Bian-liang un degré de prospérité inouï ; au long des rues illuminées, les affaires se traient de nuit comme de jour, et l'animation de cette cité résolument moderne est incéssante.</div>
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De nombreuses chroniques anciennes nous sont restées qui en décrivent tous les aspects : le Dong-jing meng-hua-lu ou Chronique des splendeurs de rêve de la capitale orientale, oeuvre, de 1147, de Meng yuan-lao, nous renseigne sur ses fastes, ses rues grouillantes de monde, ses multitudes d'échoppes, de restaurants, de cabarets, sur ses théâtres et lieux de plaisir, sur ses bazars, ses incessantes activités commerciales (cette vie urbaine sera reconstituée plus tard à Hang-zhou, la capitale des Song du Sud, on en trouvera l'évocation fidèle sur la bade de documents traduits).</div>
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La ville sera à l'apogée de son éclat et de sa prospérité au début du XIIe siècle, sous le règne de l'empereur Huizong, avant de tomber brusquement en 1126 aux mains des envahisseurs Jürchen (tribus toungouses originaires de la province de Heilongjiang actuel, qui se constituent en empire Jin) et d'être reléguée au rang de capitale méridionale par les occupants. </div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-69025426608458274562013-02-24T03:21:00.002-08:002013-02-24T03:21:41.258-08:00Les dragons des robes de cour sous les Qing<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqASX9lhWMJgnsKQLCWLKqkm-CYcOTbR1hTADj7oFOsIJzE0y4DcbZip5Tt3bD_AfpHWXa_DX10lUN_bYQzToTaMmZgnurTq3E1U7TZoIXI-hociJLfrSKpf3n2WVtAWOUDvfc7dPJyL0/s1600/robe+qing.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="255" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqASX9lhWMJgnsKQLCWLKqkm-CYcOTbR1hTADj7oFOsIJzE0y4DcbZip5Tt3bD_AfpHWXa_DX10lUN_bYQzToTaMmZgnurTq3E1U7TZoIXI-hociJLfrSKpf3n2WVtAWOUDvfc7dPJyL0/s320/robe+qing.jpg" width="320" /></a></div>
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Le protocole était très précis à la cour des Qing. Les habits devaient indiquer exactement le rang de chacun conformément à une sorte de code. Les couleurs, les motifs décoratifs avaient fait l'objet de lois impériales publiées en 1759. Ces quelques exemples sont extraits d'un album dédié à l'intention des notables au XIXe siècle.</div>
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<br /></div>
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Le vêtement principal, porté par les hommes comme par les femmes sous une tunique de soie d'un bleu très foncé, était une robe, tombant jusqu'aux chevilles, brodée de dragons, motif symbolisant la puissance. Les dragons à cinq griffes arborés par l'empereur et ses proches parents étaient jaunes, la couleur de la dynastie.</div>
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<br /></div>
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Enfin la représentation des symboles de la terre et du ciel achevait de caractériser le vêtement de l'empereur. Les hauts personnages portaient aussi des robes à motifs de dragons ; mais elles étaient tissées en soie bleue et leur dessin n'était pas aussi élaboré.</div>
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La robe d'été d'un prince impérial était décorée d'une profusion de vagues et de vagues et de nuages imbriqués les uns dans les autres. Les fils des princes impériaux portaient en automne, une robe de demi-saison garnie de fourrure. </div>
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Ces dispositions furent de moins en moins respectées au cours du XIXe siècle. Un nombre croissant de fonctionnaires subalternes couvrirent leurs vêtements de prestigieux dragons à cinq griffes. On autorisa certains étrangers, notamment les missionnaires catholiques, à porter des habits de cour et, dès la fin du siècle, les Occidentaux avides d'exotisme n'hésitèrent pas à s'en parer. </div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-43522026951914573272013-01-06T07:49:00.004-08:002013-01-06T07:50:55.632-08:00Les grandes inventions sous les dynasties chinoises<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje0sJAZvIGDyL2_kotgljzygu8Ozl5s8QFTPjsPit4NfqhFDMTx0m7u2m59bYAHJc8RYo-41puIkzvUpXPJCKn4zyURNZj1h9PcBVz2NFnS1LAwa8aZ_xF6_ki7AuchfX2onQrC76Z2Ug/s1600/sismographe+chinois.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje0sJAZvIGDyL2_kotgljzygu8Ozl5s8QFTPjsPit4NfqhFDMTx0m7u2m59bYAHJc8RYo-41puIkzvUpXPJCKn4zyURNZj1h9PcBVz2NFnS1LAwa8aZ_xF6_ki7AuchfX2onQrC76Z2Ug/s200/sismographe+chinois.jpg" width="200" /></a></div>
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C'est en Chine et en particulier sous les grandes dynasties chinoises qu'apparaissent quelques unes des plus grandes inventions de l'humanité. En voici quelques-unes :</div>
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Le harnais à collier : ce progrès décisif apparaît au IVe siècle avant notre ère. Le joug rembourré placé autour du poitrail du cheval remplace le harnais enserrant sa gorge jusqu'à l'étrangler. La force de traction est ainsi fortement optimisée.</div>
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Le papier : son apparition remonte à environ 2200 ans. Il est fabriqué avec des fibres de chanvre pilées puis réduites en pâtes. Celle-ci est passée au tamis (en tissu) afin d'en retirer l'eau. Ultime étape : le séchage. La feuille obtenue est très épaisse mais de piètre qualité.</div>
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Le forage : dans la littérature ancienne, on lit que l'Empereur creuse un puits et que le peuple est approvisionné en eau. Il y a plus de 2000 ans, les chinois maîtrisaient déjà cette technique.</div>
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Le gouvernail : il s'agit d'un dispositif mobile destiné au contrôle directionnel d'un bateau et plus généralement de tout engin se déplaçant sur l'eau, dans l'eau ou dans l'air. Son existence est attestée en Chine dès le 1er siècle avant notre ère, alors qu'en Occident, les premières traces de son utilisation ne remontent pas au-delà du XIIe siècle. Leur taille et leur forme varient selon les régions et les jonques.</div>
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La brouette : selon la légende, elle fut créée un siècle avant notre ère, par le taoïste Guo Yu. Mais son véritable concepteur est Zhuge Liang, au IIIè siècle. Ce "mouton de bois"était utilisé à des fins militaires pour transporter les hommes et le ravitaillement.</div>
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La roue à aubes : premier moteur de l'histoire actionné par l'énergie hydraulique, elle apparaît en Chine dès le 1er siècle. Elle sert autant à la mouture du grain qu'à la sidérurgie pour mouvoir les soufflets des forges.</div>
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Le sismographe : cette innovation est celle de Zhang Heng, astronome royal. Il conçoit en 132 un récipient en bronze contenant un poids suspendu. Huit dragons sont disposés tout autour, tenant dans leur bouche une bille. Lorsqu'une onde sismique survient, le pendule oscille en un ou plusieurs dragons lâchent leur bille dans la gueule d'un crapaud. Le bruit produit déclenche aussitôt l'alerte. Vous pouvez en admirer un en photo.</div>
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La boussole : la première, au IVè siècle avant JC, n'était sans doute pas conçue pour la navigation, mais consistait en une pierre d'aimant utilisée pour harmoniser l'énergie environnementale selon les principes du Feng Shui.</div>
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L'ombrelle : ce bel objet apparaît au IVè siècle. Il est le privilège des nobles : les branches sont en bambou ou en santal et la couverture est en feuilles ou en plumes.</div>
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Le cerf-volant : il a été crée au Vè siècle avant notre ère. A l'origine, il est utilisé par l'armée pour porter des messages, effrayer l'ennemi ou évaluer des distances. Marco Polo rapporte que les Chinois sont capables d'en construire de suffisamment grands pour emporter un homme.</div>
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La poudre à canon : Sun Simiao (581-682) mélange des sulfures et du charbon de bois à du salpêtre, et obtient une combustion violente en y mettant le feu. Il semble qu'aux alentours de 1130, des tubes de bambou remplis de poudre noire servent de lance-flammes.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-19644359804549252262012-10-06T13:37:00.003-07:002012-10-06T13:37:49.902-07:00Les supplices chinois et la torture sous la Chine impériale<div style="text-align: justify;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO0IrDTzMtFNGoVYmiTApb6olAPNB9-AzNgYWhyphenhyphenUeTSdC_4EYmczeA0p80WsdjWXaFOKdfEkVeox99Ee7aTdaSFI1svU2BudLBjwMP48cNQtXTbdy3fmHHN5kyz2_oDKSOUOTT3Erj69c/s1600/torture+19.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" mea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO0IrDTzMtFNGoVYmiTApb6olAPNB9-AzNgYWhyphenhyphenUeTSdC_4EYmczeA0p80WsdjWXaFOKdfEkVeox99Ee7aTdaSFI1svU2BudLBjwMP48cNQtXTbdy3fmHHN5kyz2_oDKSOUOTT3Erj69c/s400/torture+19.jpg" width="400" /></a></div>
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Les fameux supplices chinois ont fait couler beaucoup d’encre et le terme bourreau chinois est resté une expression populaire. Cette image a contribuée au rejet de la Chine par l’opinion publique occidentale de part la cruauté des tortures infligées aux condamnés.</div>
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Confucius a exhorté la Chine à faire preuve de retenue dans l'imposition de la loi sur les gens. Mais des juristes comme Han Fei et Li si ont construit un système judiciaire extrêmement sévère. Tout est résumé dans ces propos de Li si, qui datent d’il y a 2200 ans :</div>
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« Seul un dirigeant intelligent est capable d'appliquer de lourdes peines pour les infractions légères. S'il y a des infractions légères effectuer de lourdes peines, on peut imaginer ce qui va être fait contre une infraction grave. Par conséquent, les gens n'oseront pas à enfreindre les lois. »</div>
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Ainsi la torture est spectaculaire et extrêmement cruelle pour dissuader la masse du peuple à commettre un délit ou à contester l’autorité.</div>
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Il y avait cependant des règles strictes sous les différentes dynasties chinoises : la compression des chevilles et des pieds sont des formes populaires de forcer les témoins à parler ou présumés criminels à confesser. Pour les pieds, les chinois utilisent un instrument appelé le Quen Kia. Si le condamné n’avouait pas, une deuxième tentative était autorisée mais pas au delà. Il était interdit de pratiquer cette question sur les moins de 15 ans et les plus de 70 ans.</div>
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Des délits mineurs tels que le vol mineur, sont généralement sanctionnés par les pouvoirs publics par le fait d’être fouetté dans les rues de la communauté locale. Une autre option est la bastonnade en présence du juge.</div>
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La Chine est célèbre pour ses variétés et l'utilisation de colliers en bois et des cages, appelé cangue : avec cette forme de punition, un grand collier en bois est fixé autour du cou d'un détenu et il doit être porté pendant une période variant entre deux semaines et trois mois. Pendant la journée, le délinquant doit se tenir dans un lieu public. Parfois, deux condamnés sont placés dans la même cangue.</div>
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Une autre option pour un juge est d’ordonner qu’un condamné ait une chaîne attachée autour du cou à laquelle est attachée une lourde pierre.</div>
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Les chinois ont également utilisés le pilori, un peu comme en Europe occidentale. C'était une forme populaire de punition pour des infractions mineures. La version chinoise a été le Tcha ou Kea.</div>
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Comme archidiacre de Hong Kong, John Henry Gray (1823-1890) a beaucoup voyagé à travers la Chine dans les milieu des années 1800. Il écrit: "Les procès et les tribunaux chinois du droit sont menées par la torture ... Les tribunaux sont ouverts au public…. Le juge lors de la conduite d'un procès est assis derrière une grande table, qui est recouvert d'un tissu rouge. Le prisonnier est obligé de s'agenouiller en face de la table .... Il est considéré comme coupable jusqu'à ce qu'il prouve son innocence…. Au cours du procès on demande au prisonnier demandé un grand nombre de questions suggestives qui ont une tendance à l'incriminer." </div>
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<br /></div>
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L'un des supplices les plus connu est le lingchi qui est une pratique qui est apparue au début du Xe siècle, sous les Liao (907-1125). Cette peine sera appliquée de plus en plus à partir du XIe siècle, servant de mesure de répression contre des révoltes sanglantes. Le démembrement sera inscrit dans le code pénal pour des crimes graves sous la dynastie de Yuan (1271-1368). Jusqu’à son abolition par les Qing en 1905, il servait à punir trois sortes de forfaits : les crimes de lèse-majesté (haute trahison, complot contre l’Empereur, rébellion) ; les crimes familiaux (en Chine, l’autorité de l’Empereur est assimilé à celle du père de famille) ; les crimes atroces et inhumains (organisation de bandits pour faire régner la terreur, découpage des parties du corps d’une personne vivante).</div>
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Le terme lingchi ne s’applique pas à tous les démembrements, mais uniquement à ceux qui ont été légalement prononcés par un tribunal. Il est difficile de savoir exactement comment il était codifié et pratiqué avant les Qing. </div>
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Appelé aussi « peines des huit couteaux », cette peine consistait à séparer en public les membres du corps d’une personne vivante attachée à un poteau. Le bourreau utilisait huit couteaux qu’il sortait d’un panier. Avec le premier, il évidait les seins. Le deuxième lui servait à entailler les biceps alors que le troisième appliquait le même traitement aux cuisses. Les quatrième et cinquième couteaux étaient employés pour couper les bras au niveau du coude et les sixième et septième à trancher les jambes au niveau du genou. Le huitième couteau servait à trancher la tête ou porter un coup au cœur. Pour ceux qui pouvaient se le permettre, il était possible de s’arranger financièrement avec le bourreau pour que le coup de grâce survienne plus tôt. Les restes étaient jetés dans un panier et la tête pouvait être exposée en place publique.</div>
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Ce châtiment qui a horrifié les Européens n’avait pourtant rien à envier à certaine pratiques occidentales. Jusqu’en 1789, les crimes de lèse-majesté étaient punis en France par l’écartèlement entre quatre chevaux alors que les chefs de bandits se voyaient attaché sur une roue alors que leurs membres étaient brisés avec une barre en fer. En Angleterre, les condamnés étaient coupés en quatre (quartering). Les corps démembrés étaient aussi exposés en place public. Il fallut donc un siècle de plus à la Chine pour abolir ces peines cruelles bien que les lettrés y aient œuvré dès leurs origines.</div>
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Il existait d'autres tortures comme éplucher la peau qui était utilisée surtout sous les Ming et qui consistait à à séparer les couches de peau du reste du corps à partir de la colonne vertébrale, et ensuite à éplucher doucement la peau. Autre supplice l'écartelement par les chevaux où la victime est attachée par la tête, les deux bras et les jambes à 5 chevaux. Ces chevaux sont ensuite fouettés afin de courir rapidement dans les 5 directions en même temps, jusqu’à séparer les membres du corps. Sous la dynastie Han, le roi Han GaoZu décéda, la reine sa femme attrapa alors l’amante du roi et lui coupa la langue, les bras, les jambes, lui sorti les yeux des orbites, et la laissa ensuite vivante dans la porcherie… autres supplices chinois : la cuisson, la castration, l'empalement ou l'insertion des aiguilles. Certains condamnés se faisaient enterrés vivants.</div>
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Pendant les dernières années de la dynastie des Qing (1890-1911) des efforts ont été faits pour moderniser le système, parce que les peines sévères de criminels ont provoquées des réactions d'autres pays mais aussi par les révolutionnaires en Chine qui utilisaient ces exécutions pour démontrer la cruauté du régime impérial (pour rappel la Chine était dominé par les Mandchous). Voici une série d'illustrations montrant les différents supplices pratiqués durant la Chine impériale, elles parlent d'elles-mêmes :</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVm1l4VZF4h_S-HAt8y7y10sXHzAd_-F-If49NDpMU0L7XZgipH-fgQ3quMLZXfQTxLeYZmLxiYG2TwMYCpbACQjK8J-UmFoF8uejKA_ULTg8KIgvWRq6uKnnqui1RtkZDsUc_Nq8Xfrw/s1600/torture+6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" mea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVm1l4VZF4h_S-HAt8y7y10sXHzAd_-F-If49NDpMU0L7XZgipH-fgQ3quMLZXfQTxLeYZmLxiYG2TwMYCpbACQjK8J-UmFoF8uejKA_ULTg8KIgvWRq6uKnnqui1RtkZDsUc_Nq8Xfrw/s400/torture+6.jpg" width="400" /></a></div>
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<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-32281342024739397862012-09-29T00:50:00.001-07:002012-09-29T00:50:08.745-07:00L'Empereur Xuantong (Puyi), le dernier empereur de Chine<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBAaOlxlyjuRlwRO7-sjFYmxFYyrYaCAxDu62310VqNS5b41qwAaK_B1Eze58H9D_v5B0pzhCvChaWRJqoHRzWMQNuh8fS2FLVxWbxhc-sysRaXroX68Wb0kDK0Aci3NfIIEi9R0d78v0/s1600/xuantong-puyi.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" kea="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBAaOlxlyjuRlwRO7-sjFYmxFYyrYaCAxDu62310VqNS5b41qwAaK_B1Eze58H9D_v5B0pzhCvChaWRJqoHRzWMQNuh8fS2FLVxWbxhc-sysRaXroX68Wb0kDK0Aci3NfIIEi9R0d78v0/s320/xuantong-puyi.jpg" width="192" /></a></div>
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Le dernier empereur de Chine, Xuantong (1906-1967), est aujourd'hui plus connu en occident sous le nom de Puyi, et pour ses mémoires qui ont été portées à l'écran sous le titre <em>Le Dernier Empereur</em>. Neveu de son prédécesseur, il monta sur le trône en 1908, à l'âge de trois ans, et son règne s'acheva le 14 février 1912, par l'édit d'abdication signé par le régent (son père) et l'impératrice douairière. L'accord négocié entre le général Yuan Shikai et le gouvernement républicain, qui venait de se proclamer dans le Sud, ménageait une voie honorable pour le jeune souverain qui gardait son titre, ses biens et la Cité interdite.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Entre 1912 et 1924, la Cour maintint un semblant d'existence autour de Puyi. Celui-ci poursuivit son éducation avec, entre autres tuteurs, l'écossais Reginald Johnston, dont les mémoires ont également été largement publiées. En 1924, la Cité fut nationalisée par le général chrétien Feng Yuxiang, qui venait de réussir un coup d'Etat à Pékin.</div>
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<br /></div>
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Puyi se réfugia à l'ambassade japonaise, sous la tutelle de laquelle il passa plusieurs années. Il se consacra à l'observation des fourmies. En 1932, ses mentors japonais transforment la Mandchourie en état indépendant. En 1934 Puyi accepte le trône du Mandchoukouo et prête serment au Mikado avant d'être proclamé empereur sous le nom de Kang Teh. Il joue ce rôle jusqu'en 1945.</div>
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<br /></div>
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Capturé par les communistes chinois à la fin de la guerre civile (1945-1949), il est enfermé au camp de Fushun. Après neuf ans de rééducation, c'est un homme nouveau, un bon citoyen communiste qui rédige son autocritique. Amnistié le 18 octobre 1959, Puyi est employé au jardin botanique de Pékin puis comme archiviste au bureau des affaires culturelles avant d'obtenir un siège au Congrès national du peuple chinois en 1962.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Puyi décède le 17 octobre 1967. Il entre au panthéon communiste en 1980. Son urne funéraire est déposée près de celles des héros révolutionnaires, ironie de l'histoire pour le dernier empereur de la Chine impériale.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-51952687462983274262012-09-22T00:29:00.001-07:002012-09-22T00:29:31.954-07:00Wanli, un empereur chinois de la dynastie Ming<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<div style="text-align: justify;">
L'Empereur Wanli (1564-1620), est un empereur chinois de la dynastie des Ming. Il monte sur le trône à la mort de son père : il n'a que neuf ans, mais sa précocité et sa prestance impressionnent déjà son entourage. la régence d'un parent de l'empereur étant exclue sous les Ming, c'est un haut fonctionnaire, Zhang Juzheng, qui assume le pouvoir et entreprend d'efficaces mesures de restauration économique. La mort de Zhang Juzheng en 1582 marque la fin d'une période de prospérité. <br /><br />L’empereur wanli se montre alors de plus en plus irrésolu, sensuel, extravagant et despotique ; à son goût pour la luxure s'ajoute un mauvais entourage. Les eunuques reviennent au pouvoir. Les dépenses somptuaires de la famille impériale, le gaspillage (notamment pour la construction du futur tombeau de l'empereur), la corruption et les campagnes militaires ruineuses amènent peu à peu la faillite de l’État. Ainsi la victoire acquise sur les Japonais qui tentent d'envahir la Corée, alors territoire chinois, est chèrement payée.<br /><br />A partir de 1618 ce sont les Mandchous qui menacent les provinces du Nord-Est. Les mesures prises alors pour renflouer les caisses de l’État, notamment l'augmentation des impôts sur la paysannerie et celle des taxes commerciales, ne font que détériorer le climat social. La fin du règne de Wanli est marquée par une grave crise politique opposant les eunuques aux lettrés indépendants de l'académie Donglin, principal centre d'opposition. Bien que son règne soit le plus long de la dynastie, il en marque le déclin.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-65455653742368122682012-09-15T01:14:00.003-07:002012-09-15T01:29:32.506-07:00Qianlong, un empereur de la dynastie Qing<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOTUvyZWE7Fd6zgsyre2qBseuY_04higZXi8GpmbU4SajyDPG5-cALi4TVt5GY6wAV0kZEcwXo61OVdChhemp8sHsqtMpd28YMEAGIpytQnOc56_7MVnFsSZ38Xo2gpsFO4z6NdtN3j-E/s1600/Qianlong.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOTUvyZWE7Fd6zgsyre2qBseuY_04higZXi8GpmbU4SajyDPG5-cALi4TVt5GY6wAV0kZEcwXo61OVdChhemp8sHsqtMpd28YMEAGIpytQnOc56_7MVnFsSZ38Xo2gpsFO4z6NdtN3j-E/s320/Qianlong.jpg" width="242" /></a></div>
<br />
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Quatrième fils de Yongzheng, et petit fils de l'empereur Kangxi, Qianlong (1711-1799) se fait remarquer par son grand-père pour son adresse au tir à l'arc pendant les grandes chasses impériales. En 1735, à l'âge de vingt-quatre ans, il accède au trône à la mort de son père.Son règne est comparable en longueur et en éclat à celui de Kangxi, dont il complète l'oeuvre, notamment dans le domaine des conquêtes territoriales en Asie centrale et au Tibet, les rois et princes de l'Annam, de la Corée, du Siam, de Birmanie...reconnaissent la puissance de l'Empire et viennent lui porter tribut.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comme ses prédécesseurs, Qianlong se veut lettré, confucéen, poète et calligraphe. Patron des arts et des lettres, désarmant ainsi les opposants à la domination mandchoue ; il fait notamment entreprendre une gigantesque compilation des oeuvres chinoises connues à l'époque, le Sikuquanshu. Dans le même temps, il donne satisfaction aux populations limitrophes intégrées à l'Empire, en patronnant le bouddhisme tibétain et la construction des monastères. Il est donc difficile de faire part entre ses croyances personnelles et ce qui relève de la diplomatie ; on sait néanmoins que Qianlong fut élevé dans une atmosphère de piété religieuse lamaïque, qu'il apprit le tibétain et fut initié aux rites tantriques par le plus grand lama de Pékin.Sous son règne, l'Empire est prospère, le commerce florissant mais régulé par l’État.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le régime est plus autoritaire que le précédent, voire plus tyrannique et ne tolère aucune opposition. Ainsi la promotion de l'ordre néo-confucéen, qui exige une soumission et une fidélité totales des sujets à l'empereur, s'accompagne d'un endoctrinement visant à légitimer l'origine mandchoue de la dynastie ; les oeuvres jugées non orthodoxes ou critiques sont censurées ou détruites, et leurs auteurs poursuivis.La fin du règne de Qianlong est assombrie par la corruption, les insurrections paysannes, des guerres ruineuses car trop lointaines, et des campagnes de répression contre les minorités rebelles qui tournent aux massacres. De plus l'Empire étouffe sous la centralisation bureaucratique. En 1796, à quatre-vingt-cinq ans, Qianlong abdique en faveur de son fils, Jiaqing, pour ne pas commettre l'incongruité de régner plus longtemps que son illustre grand-père.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-60898301652682025982012-07-22T08:14:00.003-07:002012-07-22T08:34:00.188-07:00Le banquet impérial à la cour des Qing<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcPx7FyuBUtIXg5j3ZxAG5AWDCIw-aGY3v0W03bD6df_xYsz_Jb-XtDh0U8iG0c-ZkTlIePH4D1JSd6fr8lqFik-1seWLjDmLUqeIfs8E6GAgfnxXuPF25qsiN37C9n0cTwgbh9zCfL_o/s1600/banquet+Qing.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="295" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcPx7FyuBUtIXg5j3ZxAG5AWDCIw-aGY3v0W03bD6df_xYsz_Jb-XtDh0U8iG0c-ZkTlIePH4D1JSd6fr8lqFik-1seWLjDmLUqeIfs8E6GAgfnxXuPF25qsiN37C9n0cTwgbh9zCfL_o/s400/banquet+Qing.jpg" width="400" /></a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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Les banquets en Chine revêtent une grande importance en raison de leur rôle dans les fêtes religieuses ; les jours de festin, où l'on consomme viandes et vins en quantité, alternent avec les jours ordinaires, maigres. La "cuisine impériale" (dont les recettes subsistent encore aujourd'hui) reflétait à la fois l'abondance des provisions fournies en partie par les tributs et les taxes en nature, et la diversité gastronomique de tout l'Empire.</div>
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<br /></div>
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D'après les mémoires d'une deme de la Cour, l'impératrice Cixi se voyait présenter cent vingt plats à chaque repas. Les cuisines impériales, où oeuvraient trois cents cuisiniers strictement surveillés, pouvaient servir quinze mille personnes en un délai court. Ceci ne signifiait pas nécessairement un plaisir gourmet, ni l'absence de contraintes. Une règle de la cour Qing voulait que le goût personnel de l'empereur restât secret : il ne pouvait marquer sa prédilection pour tel plat et ne pouvait en aucun cas se servir plus de trois fois du même. Ces règles étaient particulièrement importantes lors des fêtes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au banquet du Nouvel An, trois tables identiques (pour le Ciel, les hommmes et la Terre) étaient disposées dans la Cité interdite. La famille impériale mangeait à celle du centre. On servait trois types de mets : les plats auspicieux, dont le symbolisme était propre à favoriser l'année à venir ; ceux composés à partir du tribut provenant de différentes régions (pattes d'ours, poitrines de cerf, crevettes de mer) et de légumes de saison ; enfin venaient les raviolis, successivement cuits à la vapeur, glacés puis frits. Les eunuques qui dirigeaient la cérémonie disposaient des restes abondants.</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-13903182681106109512012-05-26T01:43:00.000-07:002012-05-26T01:44:22.412-07:00La dynastie Qing (3ème partie) : Le déclin de la dynastie des Qing<span style="font-family: inherit;"><br /></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv_aFOHQ3C0ymZCva0-aHrrf6Agfk3KL3UwAgxddMZPrIPqknCa4bLCJE_SMqM0xolxXgrne0GMoGM61MooG6tHD61J5QoKJYDefNp7Pe4RXEkWw1KCG40W2CNw0zDMLv8rF4gikd5VPc/s1600/Cixi.PNG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span style="font-family: inherit;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv_aFOHQ3C0ymZCva0-aHrrf6Agfk3KL3UwAgxddMZPrIPqknCa4bLCJE_SMqM0xolxXgrne0GMoGM61MooG6tHD61J5QoKJYDefNp7Pe4RXEkWw1KCG40W2CNw0zDMLv8rF4gikd5VPc/s320/Cixi.PNG" width="218" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: inherit;">Dans le courant du XIXème siècle, le pouvoir des Qing fut confronté à de nombreux problèmes intérieurs. La stagnation économique du pays, combinée à la forte augmentation de la population, conduisit à des disettes croissantes et à des troubles sociaux, tandis que la bureaucratie impériale, trop rigide, s'avérait incapable de gérer la situation. Malgré l'interdiction, le christianisme continua à être diffusé en Chine, via Canton et Macao.</span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: inherit;">La fin des guerres napoléoniennes entraîna une augmentation du commerce mondial, la Chine offrant un immense marché à conquérir. Le commerce avec l'Occident augmenta, les lourdes restrictions imposées par les Chinois suscitant des préoccupations et des tensions accrues. La grande demande en Occident pour des produits chinois comme la soie, le thé ou la céramique représentait un problème pour les commerçants européens, les Chinois n'acceptant de paiement qu'en argent. À partir des années 1830, les commerçants européens firent pression sur leurs gouvernements pour obtenir un relâchement des restrictions draconiennes posées aux échanges avec la Chine. La lutte des autorités impériales contre le commerce de l'opium aggrava les tensions et aboutit à un conflit ouvert entre la Chine et le Royaume-Uni : l'action du commissaire impérial Lin Zexu contre l'importation d'opium entraîna la mise sur pied d'une armada britannique, qui intervint en Chine et vainquit avec une certaine facilité des troupes chinoises pourtant très supérieures en nombre. La Chine fut conduite à signer le 29 août 1842 le traité de Nankin, premier d'une série de « traités inégaux » : l'Empire cédait Hong Kong aux Britanniques, tout en concédant l'ouverture de nouveaux ports au commerce international. L'humiliation inattendue de la Chine, sur les plans militaire et politique, aboutit à entamer très nettement le prestige des Qing.</span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">En sus de son humiliation sur le plan international, l'Empire Qing était affaibli sur le plan intérieur par une succession de révoltes. Les catastrophes naturelles vinrent aggraver les tensions sociales : le Sichuan connut une terrible famine entre 1839 à 1841, de même que le Hunan en 1851. Le Yangtsé déborda en 1849, provoquant des inondations. En 1851 et en 1855, le Fleuve jaune sortit de son lit, noyant des milliers de personnes, et contribuant à provoquer la révolte des Nian. Déclenchée en 1851, la révolte des Taiping, menée par Hong Xiuquan, rebelle converti à une forme personnelle de christianisme, aboutit à la création d'une monarchie s'opposant à celle des Qing, le « Royaume céleste de la Grande paix ». L'Empire de Chine dut faire appel au Royaume-Uni et à la France pour mater la rébellion, qui ne prit fin qu'en 1864, au bout d'un conflit particulièrement meurtrier ayant fait entre 20 et 30 millions de morts.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Les revendications des pays occidentaux quant à la sécurité de leurs marchands et de leurs missionnaires aboutirent en 1856-1857 à de nouvelles interventions, désignées sous le nom collectif de seconde guerre de l'opium : l'arraisonnement du navire commercial Arrow provoqua l'intervention du Royaume-Uni, et l'exécution du missionnaire Auguste Chapdelaine, celle de la France. L'Empire Qing, déjà mis en grande difficulté par la révolte des Taiping, ne fut pas en mesure de résister; les troupes chinoises furent à nouveau battues et les Qing durent accepter le traité de Tianjin. L'Empire de Russie obtint également la signature du traité d’Aigun, qui révisa le traité de Nertchinsk et lui permit de réviser la frontière russo-chinoise à son avantage, en annexant des territoires.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">En1860, les réticences chinoises à ratifier le traité de Tianjin amenèrent à une nouvelle intervention anglo-française, qui se solda par une nouvelle défaite chinoise : après avoir écrasé les troupes mongoles à la bataille de Palikao, les troupes françaises et anglaises pillèrent le palais d’été et l'ancien palais d’été, tandis que l'Empereur Xianfeng était contraint à la fuite. La Chine fut contrainte à signer la convention de Pékin.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">L'Empereur Xianfeng mourut en 1861 : son successeur, Tongzhi, était un enfant de cinq ans. Un coup d'État mené par l'impératrice douairière Cixi (Ts'eu-hi), ancienne concubine de Xianfeng et mère du nouvel Empereur, écarta le conseil des huit régents ; la régence fut assurée par elle-même, ainsi que par Yixin, le Prince Gong, frère de Xianfeng, et l'impératrice douairière Ci’an, autre ancienne concubine de l'Empereur défunt. Le Zongli Yamen, un équivalent de ministère des affaires étrangères, fut créé. Tandis que le Prince Gong tentait d'améliorer les relations avec les puissances occidentales, des hauts fonctionnaires impériaux, comme Zhang Zhidong ou Li Hongzhang se firent les avocats d'une modernisation du pays, en intégrant les leçons et la technologie occidentales pour renforcer la Chine. Armes, et machines occidentales furent acquises, tandis que des usines à l'occidentale étaient construites et que des militaires étrangers étaient engagés pour entraîner l'armée chinoise. Ce mouvement, désigné sous le nom d'« Auto-renforcement » prônait également la mise sur pied de forces terrestres et navales modernes, celles d'écoles techniques, la création de bureaux de traduction, ainsi que la traduction et la diffusion en Chine des ouvrages scientifiques occidentaux. La Chine devait également s'ouvrir aux cultures extérieures en envoyant ses élèves étudier à l'étranger.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">À la mort prématurée, en 1875, de son fils l'Empereur Tongzhi, l'impératrice douairière Cixi (en photo) favorisa la montée sur le trône de son neveu Guangxu, alors âgé de trois ans. L'éviction du prince Yixin et la mort de l'impératrice douairière Ci'an laissèrent en 1881 Cixi seule régente de l'Empire. La corruption se généralisa dans l'administration impériale; l'Empire était militairement affaibli par la perte de sa flotte modernisée dans la guerre contre le Japon; la domination des puissances étrangères sur la Chine rendit de plus en plus évidente l'arriération technique et politique de la Chine. Le pouvoir chinois tenta d'améliorer la situation en modernisant son armée, créant la Nouvelle Armée, équipée et organisée à l'occidentale, et placée sous le commandement de Yuan Shikai.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Dans les années 1890, les mouvements nationalistes opposés tant à l'impérialisme étranger qu'à l'empire mandchou se développèrent, comme le Xingzhonghui (Société pour le redressement de la Chine ou Association pour la renaissance de la Chine) fondé à Honolulu en 1894 par Sun Yat-sen, ou le Huaxinghui (Société pour faire revivre la Chine), fondé par Huang Xing.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">En 1898, l'Empereur Guangxu accorda une audience au lettré réformateur Kang Youwei et se rallia à ses idées : un audacieux programme de modernisation politique et administrative de la Chine fut aussitôt lancé, incluant une réforme en profondeur du système éducatif et l'adoption d'une constitution. Cette réforme se heurta cependant rapidement à l'opposition du camp conservateur, représenté par Cixi : cette dernière, avec l'aide du général Ronglu et bénéficiant de l'assentiment de Yuan Shikai, réalisa un coup d'État, s'emparant à nouveau de la réalité du pouvoir, au détriment de son neveu. L'Empereur fut déclaré incapable de régner et enfermé dans son propre palais, tandis que les réformateurs étaient réprimés.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">À partir de 1898, un ensemble de sociétés secrètes mystiques et nationalistes, bientôt désignées sous le nom collectif de Poings de la justice et de la concorde (ou « Boxers », soit en français Boxeurs) agirent contre les étrangers, les symboles de modernité et les chrétiens chinois, multipliant les attaques et les meurtres. Les éléments les plus conservateurs de la cour impériale, comme le Prince Duan, leur apportèrent bientôt leur soutien, malgré l'opposition d'autres officiels comme Yuan Shikai. L'impératrice Cixi fut convaincue à son tour de soutenir les Boxers, vus comme des armes contre la domination étrangère. Les autorités impériales laissèrent les Boxers envahir Pékin et assiéger les légations étrangères, provoquant une réaction des Occidentaux et des Japonais. Les puissances étrangères formèrent l'Alliance des huit nations qui intervint militairement en Chine : en réaction, la cour impériale déclara la guerre à la coalition, mais subit une défaite militaire, tandis que les Boxers étaient dispersés. Les autorités Qing se retournèrent contre leurs alliés et participèrent à la répression menée contre les Boxers; la Chine dut cependant signer le protocole de paix Boxer et payer de lourds dommages de guerre, cette nouvelle humiliation s'ajoutant au discrédit de la cour.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Dans les premières années du vingtième siècle, des réformes furent entreprises pour tenter de sauver le système impérial : la suppression de l'examen impérial représenta un bouleversement majeur dans l'ordre social et politique du pays. Les réformes vinrent cependant trop tard, et n'étaient pas toutes achevées lors de la chute des Qing. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">En1908, Puyi, âgé de moins de trois ans, fut choisi par Cixi pour succéder à Guangxu. Les décès successifs, en quarante-huit heures, de Guangxu et de Cixi, laissèrent l'Empire dirigé par un enfant; la régence était assurée par le père de Puyi, Zaifeng (second Prince Chun). La cour impériale s'avéra à nouveau incapable de répondre à la gravité de la situation du pays, mécontentant les milieux d'affaires en voulant nationaliser les chemins de fer, ou tardant à réagir aux désastres causés par la crue du Yangtsé. A la mi-1911, le régent créa un cabinet ministériel majoritairement composé de nobles mandchous issus du clan Aisin Gioro, suscitant l'irritation d'une partie des élites. Le 10 octobre 1911, le soulèvement de Wuchang signa le départ de la révolution, dite révolution xinhai, menée notamment par les membres du Tongmenghui ; les provinces passèrent l'une après l'autre sous le contrôle des insurgés. Le 1er janvier 1912, la République de Chine fut proclamée, avec Sun Yat-sen comme président provisoire. Le premier ministre Yuan Shikai, ayant reçu des insurgés la promesse de la présidence de la République, parlementa avec la famille impériale et obtint de l'impératrice douairière Longyu la signature de l'acte d'abdication de Puyi. Le 12 février 1912, l'édit impérial annonçant l'abdication fut publié, mettant un terme au règne de la dynastie Qing comme à l'Empire de Chine. Quelques années plus tard, le 1er juillet 1917, le seigneur de la guerre Zhang Xun, ayant investi Pékin, décréta la restauration de Puyi avec le soutien de Kang Youwei ; cette tentative échoua cependant, et le 13 juillet, Duan Qirui décréta à nouveau la déposition de Puyi. Ce dernier fut, des années plus tard, remis au pouvoir par les Japonais, mais sur le trône de l'État du Mandchoukouo.</span></div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-21844310165519505332012-05-26T01:34:00.000-07:002012-05-26T01:34:16.184-07:00La dynastie Qing (2ème partie) : L’essor et l’apogée de la dynastie des Qing<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRZKYR9U89VPsKHGY7Id9XzLjJdGpEA_QY4WtWIWpmtS2xlwah-7P_w5YWQeZjV-v02s-Q43lXCFMFgKmg-6-aCTSQzs2dvGtiDbXZjLHP9mC5Jut3-dEtCt8jUSLbU2kAIP5fIXXrVJM/s1600/kangxi.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRZKYR9U89VPsKHGY7Id9XzLjJdGpEA_QY4WtWIWpmtS2xlwah-7P_w5YWQeZjV-v02s-Q43lXCFMFgKmg-6-aCTSQzs2dvGtiDbXZjLHP9mC5Jut3-dEtCt8jUSLbU2kAIP5fIXXrVJM/s320/kangxi.jpg" width="240" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Les premières années du règne de Shunzhi furent marquées par la régence de son oncle, le prince Dorgon. Ce dernier prit soin de conserver la bureaucratie Ming, ce qui assura la stabilité du système politique Qing. Suivant l'exemple de Huang Taiji, il exerça un pouvoir fortement centralisé. En juillet 1645, Dorgon émit un édit impérial imposant sous peine de mort aux chinois Hans l'adoption de la coiffure mandchoue, en se rasant le devant du crâne et en nouant les cheveux restants à l'arrière, sous forme de natte. Cette exigence, conçue comme un témoignage de loyauté, fut vécue par une partie de la population chinoise comme une humiliation et provoqua de violentes révoltes, qui furent réprimées dans le sang. Les femmes furent par contre autorisées à conserver les costumes et coiffures hans. Les fonctionnaires étaient tenus d'adopter le costume mandchou, les serviteurs pouvant conserver l'habit han. Progressivement s'opéra une fusion des coutumes mandchoues et hans sur tous les plans culturels, vestimentaires ou culinaires. L'Empire Qing adopta une politique autocratique sur le plan culturel, censurant de manière rigoureuse les œuvres littéraires et punissant tout auteur soupçonné de critiques politiques, même voilées. Une importante action fut cependant menée pour préserver le patrimoine littéraire chinois, établissant une vaste collection de livres anciens; la censure politique n'était cependant pas absente de ce travail patrimonial, certaines œuvres anciennes étant détruites si leur contenu déplaisait au pouvoir politique.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les Qing durent encore mener des combats féroces pour pacifier la Chine, des chefs militaires, comme Koxinga, étant toujours loyaux aux Ming. Zhu Youlang, dernier prétendant au trône Ming, fut capturé et exécuté en 1662. La Chine ne fut réellement pacifiée qu'en1683.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le 31 décembre 1650, Dorgon mourut dans un accident de chasse, la régence passant aux mains de la mère de Shunzhi, l'impératrice douairière xiao zhuang. En 1661, quelques années après avoir commencé son règne personnel Shunzhi mourut, probablement de la variole, à l'âge de 24 ans. Son troisième fils Xuanye, âgé de sept ans, lui succèda sous le nom de règne de Kangxi. Afin d'éviter une répétition de la régence de Dorgon, Shunzi désigna sur son lit de mort un conseil de régents, composé de quatre hauts fonctionnaires. Le pouvoir fut néanmoins accaparé au fil du temps par l'un des régents, le chef militaire Oboi. En 1669, l'Empereur, alors âgé de 15 ans, réalisa un coup de force pour prendre personnellement le pouvoir, emprisonnant le régent Oboi.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le règne de l'Empereur Kangxi (en photo) dura 61 ans et amena une progressive stabilisation du pays. La Chine devait encore, au début de son règne, affronter de nombreux conflits internes et externes : plusieurs affrontements militaires opposèrent la Russie et la Chine entre les années 1650 et 1680. Vers 1674, l'Empereur dut affronter la révolte des trois feudataires, menée par les généraux Wu Sangui, Geng Jinzhong et Shang Kexi. Wu Sangui tenta en 1678 de prendre le pouvoir en se proclamant Empereur mais mourut peu après, et la révolte fut matée en 1681. En1683, l’île de Taïwan, prise vingt ans plus tôt par Koxinga, fut reprise par les Qing, mettant une fin aux révoltes naguère lancées par les loyalistes Ming. En 1689, le traité de Nertchinsk fut conclu avec la Russie, mettant un terme aux conflits entre les deux pays, établissant entre eux des relations commerciales et écartant la menace russe sur la Mandchourie. L'Empereur dut également gérer les relations avec les différentes tribus mongoles : en 1696, il prit personnellement la tête d'une campagne militaire contre les Dzoungars. La rébellion des Dzoungars continua dans les années suivantes; ils s'emparèrent de Lhassa en 1717, la ville n'étant reprise qu'en 1720. La Chine poursuivit son expansion, imposant au fil des décennies son protectorat au Tibet, à la Mongolie et à la Kachgarie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les règnes de Yongzheng (de 1723 à 1735) et Qianlong sont considérés comme le zénith de la puissance de l'Empire Qing, qui s'étendait alors sur 13 000 000 kilomètres carrés. Administrateur autoritaire, Yongzheng réforma l'examen impérial et réprima la corruption financière et le trafic de pièces chez les fonctionnaires. En 1733, l'Empereur créa le Grand Conseil, qui fit office d'organe de décision à la cour impériale. À la mort de Yongzheng, son fils le Hongli lui succéda sous le nom de règne de Qianlong. Général compétent, il mata des révoltes dans le Xinjiang, le Sichuan et en Mongolie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le règne de Qianlong fut cependant marqué par un développement de la corruption chez les fonctionnaires impériaux. Déclenchée en 1796, la révolte des mouvements désignés sous le nom collectif de secte du lotus blanc, combina des revendications contre les impôts et un sentiment anti-mandchou; le mouvement mit huit ans à être maté, au cours d'un conflit qui se solda par environ 16 millions de morts.</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-5751577651583760732012-05-26T01:21:00.001-07:002012-05-26T01:36:09.497-07:00La dynastie Qing (1ère partie) : La conquête de la Chine<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDnM9p8pBijq3791QbvmGfAi8u7b9s93ohaffIA5GC1-kIoI1xJsKYtuDvPlettiMsVlC_XyfN6gkfBwjl5vG6rSbTi3E6fbJGzNvEbJlbO31mN4ns6hK4hGovIx_jIYzec3wdQYTjDEc/s1600/Aisin+Giorio+Nurhachi.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDnM9p8pBijq3791QbvmGfAi8u7b9s93ohaffIA5GC1-kIoI1xJsKYtuDvPlettiMsVlC_XyfN6gkfBwjl5vG6rSbTi3E6fbJGzNvEbJlbO31mN4ns6hK4hGovIx_jIYzec3wdQYTjDEc/s320/Aisin+Giorio+Nurhachi.jpg" width="216" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="internal-source-marker_0.3489407083597085" style="vertical-align: baseline;">La dynastie Qing est la dernière
dynastie impériale à avoir régné sur la Chine de 1664 à 1912. Elle a succédé à
la dernière dynastie Han, la dynastie Ming. En rébellion ouverte contre les Ming
dès 1616, les Mandchous prirent progressivement le pouvoir dans l'ensemble de la
Chine.</span></div>
<br />
<span style="vertical-align: baseline;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="vertical-align: baseline;"><span style="vertical-align: baseline;">La
dynastie fut donc fondée non pas par les Chinois Han, qui constituent la
majorité de la population chinoise, mais par des Mandchous, qui de nos jours ne
représentent plus qu'une minorité ethnique en Chine. Les Mandchous descendent
des </span><span style="font-style: italic; vertical-align: baseline;">Jurchens</span><span style="vertical-align: baseline;">
un qui vivait dans la région comprenant l'actuelle province russe du kraï de
Primorie et la province chinoise du Helongjiang.</span></span></div>
<span style="vertical-align: baseline;">
</span><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
La
Dynastie a été fondée par Aisin Giorio Nurhachi (en photo), un chef d'une tribu mineure
Jurchen dans le Jianzhou, au début du XVIIème siècle. Vassal de la dynastie des
Ming, il fut à partir de 1582 mêlé à un conflit opposant les différentes tribus
mandchoues. Les luttes armées entre tribus devinrent bientôt une guerre
régionale, visant à l'unification des tribus Jurchen du Jianzhou. Dès 1616,
Nurhaci avait suffisamment pris de pouvoir sur la région pour s'auto-proclamer
« Khan du Grand Jin », en référence à la précédente dynastie Jurchen. </div>
<span style="vertical-align: baseline;">
</span><br />
<br />
<span style="vertical-align: baseline;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="vertical-align: baseline;"><span style="vertical-align: baseline;">En
1618, Nurhaci entra ouvertement en rébellion contre les Ming en émettant les
</span><span style="font-style: italic; vertical-align: baseline;">Sept
Griefs</span><span style="vertical-align: baseline;">
contre la tyrannie impériale</span><a href="about:blank"><span style="color: blue; vertical-align: super;">]</span></a><span style="vertical-align: baseline;">.
Cela lui permit d'unifier sous sa bannières les dernières tribus Jurchen encore
alliées à la dynastie Ming. Remportant une série de victoires militaires contre
les Ming, Nurhaci déplaça sa capitale de </span><span style="font-style: italic; vertical-align: baseline;">Hetu
Ala</span><span style="vertical-align: baseline;">
à de plus grandes cités récemment conquises dans la province du Liaodong, telles
que Liaoyang en 1621, puis Shenyang, qui fut par la suite renommée Shenjing. Les
Mandchous assurèrent par la force leur autorité sur les Hans, les premières
révoltes étant matées de manière sanglante.</span></span></div>
<span style="vertical-align: baseline;">
</span><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
En
déplaçant sa cour du Jianzhou vers le Liaodong, Nurhaci s'assura d'importantes
ressources matérielles et humaines, se rapprochant également des tribus
mongoles. La nation mongole née sous Gengis Khan n'était depuis longtemps plus
qu'un peuple fragmenté : ces tribus désunies présentaient cependant toujours une
sérieuse menace pour les Ming. Nurhaci s'assura l'amitié et la coopération des
Mongols, qui lui apportaient leur savoir-faire militaire : il favorisa les
mariages entre les lignées des aristocraties jurchen et mongole, créant des
liens familiaux entre les élites des deux peuples; la politique de Nurhaci prit
également l'aspect d'un rapprochement culturel, créant pour la langue mandchoue
un nouvel alphabet, inspiré de l'écriture mongole. Une administration civile et
militaire fut également mise en place pour favoriser l'unité des tribus jurchen,
formant l'embryon du système des huit bannières.</div>
<span style="vertical-align: baseline;">
</span><br />
<br />
<span style="vertical-align: baseline;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="vertical-align: baseline;">En
janvier 1626, Nurhachi connut sa première défaite militaire majeure, ses troupes
étant battues par celles du général Yuan Chonghuan durant le siège de la ville
ming de Liaoning; il mourut quelques mois plus tard, soit de maladie, soit des
suites de blessures subies sur le champ de bataille. Après une brève rivalité
successorale, son huitième fils Huang Taiji prit la tête des Jurchens. Le règne
de Huang Taiji commença dans un contexte militaire difficile, les Jurchens étant
à nouveau battus en 1627 par les troupes de Yuan Chonghuan, l'armée Ming
bénéficiant de nouveaux et puissants canons achetés aux Portugais. La même
année, Huang Taiji envahit la Corée, à laquelle il impose des traités
commerciaux. Pour remédier à cette disparité de moyens, Huang Taiji créa en 1634
son propre corps d'artillerie, à l'aide de soldats Hans et d'artisans chinois
capturés, qui confectionnèrent des canons sur le même modèle que ceux des
Ming.</span></div>
<span style="vertical-align: baseline;">
</span><span style="vertical-align: baseline;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="vertical-align: baseline;"><br /></span></div>
<span style="vertical-align: baseline;">
</span><span style="vertical-align: baseline;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="vertical-align: baseline;">En
1635, Huang Taiji adopta le nom de "Mandchou" pour désigner l'ensemble du peuple
Jurchen. La même année, les alliés Mongols furent entièrement incorporés, dans
une Bannière distincte mais sous le contrôle direct des Mandchous. En 1636, face
aux velléités d'autonomie des Coréens, les troupes de Huang Taiji envahirent à
nouveau la Corée, réduisant la Dynastie Choson à la vassalité. En 1637, les deux
premières Bannières Han furent créées; en 1642, les huit bannières étaient
formées. Ces réformes militaires contribuèrent aux succès de Huang Taiji, qui
battit les troupes Ming dans une série de batailles entre 1640 et 1642, prenant
le contrôles des territoires de Songshan et de Jingzhou. Cette dernière victoire
permit aux Jurchens d'obtenir la reddition des troupes les plus puissantes de
l'armée des Ming, et le retrait des défenses au nord de la Muraille de
Chine.</span></div>
<span style="vertical-align: baseline;">
</span><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Au
fil des années et des progrès de ses troupes, Huang Taiji constitua une
bureaucratie étatique semblable à celle des Ming, suivant les conseils de
fonctionnaires impériaux ralliés à sa cause. Contrairement à son père, le
souverain Jurchen ne considérait pas les Hans comme des ennemis potentiels et
s'employa au contraire à leur faire une place dans son administration et son
armée, s'assurant des loyautés.<br />
<br /></div>
<span style="vertical-align: baseline;">
</span><span style="vertical-align: baseline;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="vertical-align: baseline;">La
mort de Huang Taiji, en septembre1643, laissa les Qing dans l'incertitude,
aucune règle claire de succession n'existant à l'époque. Hooge, fils aîné de
Huang Taiji, et son demi-frère Dorgon revendiquant tous deux la succession, la
situation fut résolue par le choix de Fulin, fils cadet de l'Empereur Qing,
alors âge de cinq ans, connu sous le nom de règne de Shunzhi. Dorgon assura la
régence.</span></div>
<span style="vertical-align: baseline;">
</span><br />
<br />
<span style="vertical-align: baseline;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="vertical-align: baseline;"><span style="vertical-align: baseline;">Les
Ming étaient particulièrement affaiblis militairement et économiquement, et
furent incapables de profiter de l'incertitude politique momentanée des Qing.
Parallèlement au conflit avec les Qing, les Ming devaient affronter les
soulèvements des forces armées et des paysans en révolte, les armées rebelles
étant menées par Li Zicheng et Zhang Xianzhong. Le 25 avril 1644, les troupes
rebelles de Li Zicheng prirent Pékin : Chongzhen, le dernier empereur Ming, se
suicida. Li Zicheng se proclama empereur du </span><span style="font-style: italic; vertical-align: baseline;">Grand
Shun</span><span style="vertical-align: baseline;">
et partit ensuite affronter l'armée Ming à Shanhaiguan, passage de la Grande
muraille. Le général Wu Sangui, qui commandait les troupes à Shanhaiguan, se
rallia alors aux Qing. Li Zicheng célébra en toute hâte son couronnement le 29
avril, avant de quitter la capitale le lendemain. Les armées Qing, désormais
alliées à une partie des anciennes troupes Ming, vainquirent les rebelles le 27
mai et prirent Pékin le 6 juin. Le 30 octobre, le jeune Shunzhi fut proclamé
</span><span style="font-style: italic; vertical-align: baseline;">Fils
du ciel</span><span style="vertical-align: baseline;">,
les Qing revendiquant le mandat céleste. Des funérailles officielles furent
organisées pour l'Empereur Chongzhen, assurant une apparence de légitimité à la
succession. Les combats contre les rebelles se poursuivirent : Li Zicheng fut
tué dans le courant de l'année 1645 et Zhang Xianzhong, au début 1647.</span></span></div>
<span style="font-size: 16px; vertical-align: baseline;">
</span>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-63994125523658185722012-03-14T08:05:00.003-07:002012-03-14T08:09:31.371-07:00La dynastie Ming<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZE37RQcmBRDpoioCCPK4BUcoxP_mxzQAzhtb-37tHh7VVQy7xutTnTqhkOArkHfGBDXx7qT7EoGINR0_qbfsndyjeZXmD-QvCM7cDVrTwoJC-te28guBZLRWlqsPxFjWHWMm1TDviYvY/s1600/yonglei.gif" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img aea="true" border="0" height="320px" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZE37RQcmBRDpoioCCPK4BUcoxP_mxzQAzhtb-37tHh7VVQy7xutTnTqhkOArkHfGBDXx7qT7EoGINR0_qbfsndyjeZXmD-QvCM7cDVrTwoJC-te28guBZLRWlqsPxFjWHWMm1TDviYvY/s320/yonglei.gif" width="225px" /></a></div>La dynastie Ming succède à la dynastie mongole des Yuan et régna de 1368 à 1644. Conservatrice et conventionnelle, tournée vers le passé et peu créatrice malgré quelques aspects brillants, l'époque Ming marque la dernière renaissance nationale chinoise.</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Après avoir chassé les Mongols, Zhu Yuan Zhang, personnage légendaire et chef de paysans rebelles, fonde la dynastie Ming. Il choisit Nanjing comme capitale.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">A sa mort, son petit-fils aîné lui succède. Mais l'oncle de ce dernier, Zhu Ti, gouverneur de Beijing, ne reconnaît pas cette succession. Il élimine facilement son neveu et devient l'empereur Yongle. La capitale est alors transférée à Beijing qui le restera jusqu'à la fin de la dynastie.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le règne de l'empereur Yongle (1403-1424) est cependant resté célèbre dans les annales, car il fut le plus fastueux de l'histoire chinoise. Le pouvoir est encore assez fort pour manifester la puissance impériale en dehors des frontières: conquête de l'Annam, du Turkestan, réouverture de la Route de la soie. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">L'empereur Yongle entreprend de nombreuses constructions à Beijing dont la Cité Interdite, le Temple du ciel et une enceinte autour de Beijing. Les travaux durent douze années et mobilisent un million de personnes dédiées à la main d'œuvre et cent mille artisans. La Cité Interdite constitue le symbole même de Beijing.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le traumatisme de l'invasion Mongole reste profondément ancré chez les Chinois Han. Afin d'éviter le retour d'une nouvelle vague d'envahisseurs, Yongle et les empereurs successifs mobilisent des millions de personnes pour renforcer la Grande Muraille. De nombreux régiments de soldats sont massés tout au long de la muraille pour contrer toute attaque venant du Nord.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">La plupart des sites de la Grande Muraille visités par les voyageurs d'aujourd'hui datent de l'époque des Ming. La partie située dans les environs de Beijing figure parmi celles des plus solides et majestueuses, car elle protège la capitale ainsi que les tombeaux des treize empereurs Ming.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le trait le plus caractéristique de la société des Ming est l' apparition d' une puissante bourgeoisie. Les marchands, méprisés selon la tradition, peuvent enfin s' enrichir et s' afficher librement, au terme d' un long processus entamé dès les Cinq Dynasties et favorisé par la domination mongole, peu soucieuse de faire respecter les valeurs confucéennes. Cependant, l' état de fonctionnaire reste un idéal; les bourgeois eux-mêmes visent aux postes officiels, ce qui leur est rendu possible par la diffusion du livre imprimé. Quiconque peut ainsi acquérir la culture requise pour les examens. Mais il faut aussi la fortune, car la corruption triomphe à tous les niveaux. L' empereur est entouré d'eunuques qui le maintiennent dans l'ignorance des événements; ils filtrent et arrangent à leur goût les décrets. Ceux qui ne sont pas capables de «donner du poids» à leurs requêtes n'ont pas le droit de se faire entendre. Enfin, la condition des paysans, qui constituent l'autre extrémité de cette hiérarchie, est loin de s'améliorer. Ainsi donc, dès le début de la dynastie, la situation intérieure apparaît malsaine et génératrice de troubles.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">La dynastie Ming adopte un système de gouvernement ultra centralisateur. Inéluctablement, la dynastie se replie sur elle-même. Protégée par la grande muraille au Nord, elle ferme également ses ports et ses frontières aux voyageurs étrangers.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pourtant, un événement mineur va changer le cours de l'histoire. En 1644, des rebelles réussissent à envahir la capitale. Quand le commandant d'un fort stratégique de la Grande Muraille apprend que sa concubine préférée est aux mains des chefs des rebelles, il ordonne alors l'ouverture des portes pour laisser entrer l'armée Mandchoue. Cette initiative entraînera la chute de la dynastie Ming et l'avènement de la dynastie Qing.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Ming représente une époque importante pour l'art et la littérature. Le style des meubles et objets de décoration intérieure repose sur la sobriété et le raffinement. Parmi les objets fabriqués se distinguent notamment les fameux vases bleus Ming, réputés dans le monde entier.</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-53742373108476817712012-01-23T08:00:00.000-08:002012-01-23T08:00:03.815-08:00La dynastie Yuan<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfLr4-YwlFl0tvyGX0yWW-jQgWW-0o8BmDAylx37Sjoj2aRClF6bkE_xnbD1LPLIQoXesumXvA0M2zdBlvvxsAAirFNRxbueeDpUGLCVoS-HtVC9fDul_Ug1-nFIobPac92CoKLkTaPWg/s1600/kublai-khan.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320px" nfa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfLr4-YwlFl0tvyGX0yWW-jQgWW-0o8BmDAylx37Sjoj2aRClF6bkE_xnbD1LPLIQoXesumXvA0M2zdBlvvxsAAirFNRxbueeDpUGLCVoS-HtVC9fDul_Ug1-nFIobPac92CoKLkTaPWg/s320/kublai-khan.jpg" width="249px" /></a></div><div style="text-align: justify;">La dynastie Yuan est une dynastie mongole fondée par Kubilai Khan et qui règne sur la Chine de 1271 à 1368. Elle vient à la suite de la dynastie Song qui avait régné sur la Chine du Sud entre 960 et 1279.</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Sous cette dynastie, la Chine est entièrement sous domination mongole, ce qui lui vaut de nos jours encore une mauvaise image dans le peuple chinois. En effet, c'est la première fois que la Chine est gouvernée par une dynastie d'origine non-Han.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">C'est aussi le premier exemple de la force d'assimilation de la culture chinoise. Les Mongols commencent à codifier leurs lois au contact de l'empire chinois. En 1268, Sakya Pandita et son neveu Drogön Chögyal Phagpa adaptent l'écriture ouighoure et tibétaine à la langue mongole qui, jusqu'à ce moment, était une langue orale uniquement.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les souverains mongols ne réussirent jamais à trouver leur marques, partagés depuis Kubilaï entre le désir d'affirmer leur supériorité de caste dirigeante et celui d'être de vrais empereurs de Chine maîtrisant le fonctionnement du pays. Kubilaï mit en place un système qui consistait à utiliser les réseaux déjà existants (administration, structures religieuses etc.) tout en gardant au maximum le contrôle grâce à une concentration accrue des pouvoirs dans des services administratifs centralisés ou entre les mains de personnes de confiance, et en imposant des restrictions à la participation des Han à l'administration.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">La population était en effet divisée en quatre castes ethniques bien distinctes. Les Mongols constituaient la première, et les autres peuples dits « aux yeux colorés », d'Asie centrale ou même d'Europe, la seconde. Les Chinois (Han), Jurchens et Mandchous de l'ancien territoire Jin, dits « du Nord », faisaient partie de la troisième caste, les Chinois et ethnies habitant l'ancien territoire des Song du Sud constituaient la dernière caste.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Tous les postes importants étaient réservés aux Mongols. Les mariages entre les Mongols et les autres castes étaient interdits, ce qui entretint la séparation ethnique et conserva sa nature étrangère à la famille et à la noblesse impériales. Sur la partie du territoire en majorité Han, les Yuan choisirent dans la mesure du possible des non-Han comme employés de l'administration, dont des étrangers, européens parfois. Les fonctionnaires Han étaient souvent envoyés en poste aux confins de l'empire.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Ce régime fut par la suite partiellement assoupli, par exemple par Renzong qui ré-instaura en 1313 les examens d'accès à la fonction publique, entamant l'exclusivité mongole sur certaines fonctions.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Jamais réellement chinois, les empereurs Yuan eurent néanmoins des tuteurs et conseillers chinois qui les influencèrent. Chengzong et Renzong, en particulier, avaient à cœur de développer leur nouveau domaine. Ce dernier, éduqué par Li Meng, un néo-confucianiste, était aussi influencé par les taoïstes qui avaient réussi à le persuader que, né le jour anniversaire du dieu Zhenwu, il en était l'incarnation. Il fit faire de grand travaux sur le mont Wudang en son honneur. Mais de manière générale, les empereurs Yuan furent jugés trop sinisés par les nobles mongols et encore trop mongols par les Chinois.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Une grande tolérance était observée de la part des Mongols vis-à-vis des religions autochtones.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le grand canal fut prolongé jusqu'à Pékin. Routes et ponts furent construits en grand nombre afin de permettre une amélioration du commerce. Un système efficace de relais de poste fut organisé avec des relais pour les cavaliers à cheval. La réouverture de la route de la soie bénéficia au commerce. Pendant la pax mongolica le réseau de communication entre Orient et Occident sera grandement amélioré : "résultat imprévu autant qu'heureux pour la civilisation de la terrible conquête genghiskanhide" dit René Grousset. On assiste à la libéralisation des marchands et marchandises. Les meilleures marchandises étaient d'abord présentées au grand Khan puis le reste envoyé en Europe. Ce système enrichit énormément les marchands islamiques qui tinrent véritablement les finances de l'état mongol.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Des greniers furent construits pour y emmagasiner des réserves afin d'être distribuées gratuitement aux populations les plus pauvres en cas de disette.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pendant la dynastie Yuan de nombreuses influences enrichirent la culture et les connaissances.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Des connaissances scientifiques et techniques étrangères pénétrèrent en Chine. La cartographie et la géographie progressèrent. Les mathématiciens Zhu Shijie et Guo Shoujing poursuivirent les efforts entamés sous les Song. Ce dernier est également le concepteur du premier système d'irrigation de pâturages tenté dans la région de Shangdu (Kaiping). L'astronomie progressa avec la création d'une clepsydre très perfectionné et d'observatoires à Dadu et sur le mont Song. Jamal al-Din, astronome d'origine persane, conçut le calendrier de la dynastie. De nouveaux instruments scientifiques furent inventés. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le théâtre connut un grand essor. Les empereurs entretenaient des troupes au palais, et c'est à cette époque que fut introduit l'accompagnement instrumental. La littérature en langue vernaculaire, le roman et la littérature de voyage se développèrent. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">C'est aussi à cette période que les premiers explorateurs européens arrivèrent en Chine. Parmi eux Marco Polo, qui restera de 1275 à 1291 en Chine et dont l'ouvrage, le Livre des merveilles du monde, est à l'origine de la fascination que la Chine exerce sur les Européens. C'est sous les Yuan que pourront voyager la poudre explosive, l'imprimerie, les techniques d'ingénierie et les pratiques médicales. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les mélanges de population aux confins occidentaux de l'empire s'accompagnèrent d'une expansion de l'Islam. Des communautés musulmanes et ouïgoures commencent à se constituer au Xinjiang, au Gansu et au Yunnan.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Au milieu du XIVème siècle, malgré des efforts de sinisation partielle de la part de certains empereurs, la dynastie mongole avait créé trop d'insatisfaction, et il ne lui fut pas épargné les calamités naturelles aggravant le mécontentement de la population. Des révoltes eurent lieu, encadrées comme c'est souvent le cas par des mouvements religieux. Le coup de grâce fut donné par Zhu Yuanzhang, fondateur des Ming, qui avait étudié les techniques militaires mongoles et pris la tête du mouvement des Turbans rouges, dont une des branches provenait de la Secte du Lotus Blanc. Sous la pression des rebelles, l'empereur Toghan Temur s'enfuit en Mongolie en 1368. Il continua de se considérer comme le souverain de la Chine (Yuan du Nord), tandis que Zhu Yuanzhang proclamait de son côté l'avènement des Ming. Les armées chinoises entreprirent l'attaque de la Mongolie en 1380 ; sa capitale, Karakorum, tomba en 1388. Toghan Temur et les deux empereurs qui se succédèrent jusqu'à cette date sont parfois appelés empereurs des Yuan postérieurs.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">La tradition chinoise prétend que le signal de l'insurrection anti-mongole fut donné le soir de la Fête de la mi-automne par des messages dissimulés dans les gâteaux de lune, consommés par les seuls Hans.</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-78820524027821754292011-12-06T07:21:00.000-08:002012-07-22T08:28:34.817-07:00La dynastie Sui<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFo7F4qATxD4JEsg-4BQQDDX-UWAzOtw8dTDc40yY_8DMBOzUi1GPN1xXRwDBYS8NctMV2q6H7J_0nhfmiKxo3r_MlgoxnGQQhwcfP0gvogzxuxqi52oPk7TjxI5JAUXNQpGFFbQDOERk/s1600/sui+wendi.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" dda="true" height="320px" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFo7F4qATxD4JEsg-4BQQDDX-UWAzOtw8dTDc40yY_8DMBOzUi1GPN1xXRwDBYS8NctMV2q6H7J_0nhfmiKxo3r_MlgoxnGQQhwcfP0gvogzxuxqi52oPk7TjxI5JAUXNQpGFFbQDOERk/s320/sui+wendi.jpg" width="218px" /></a></div>
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Lorsque le puissant général Yang Jian des Zhou du Nord défait le déclinant Royaume des Qi du Nord en 577, la Chine du Nord se trouve dans un moment clef d'avantage militaire face à la Chine du Sud. Les dynasties du Sud, alors humainement moins puissantes que la Chine du Nord (Henan, Hebei, etc.), avaient perdu tout espoir de réunifier la Chine sous leur nom, tandis qu'une large conquête du Sud par le Nord ne fut annulée que du fait d'une guerre civile au Nord (523-534).</div>
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</div>
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<br /></div>
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La dynastie Sui se dessine lorsque la fille du puissant Yang Jian devient impératrice douairière des Zhou du Nord, avec son beau-fils occupant le trône. Après avoir écrasé une insurrection militaire dans les provinces orientales, le premier ministre des Zhou, Yang Jian, dépose l'empereur-enfant et s'intronise empereur Wendi des Sui. Lors de la purge associée, Wendi fait exécuter pas moins de 59 princes de la maison royale des Zhou tandis qu'il parvient, par ses vertus confucianistes, à être finalement nommé, à titre posthume, « l'Empereur cultivé » (581- 604 AD). À contrepied de certaines volontés de l'élite pro-Xianbei du Nord-Est, il abolit les dernières politiques anti-Han des Zhou, et réimpose la domination de son nom de famille chinois « Yang » dans un effort clair de sinisation de son gouvernement. Gagnant par de telles mesures le soutien de l'élite confucianiste ayant soutenu et fait vivre les précédentes dynasties chinoises et abandonnant le népotisme et la corruption systématique du système, Wendi est à l'origine d'une série de réformes radicales dans le but de renforcer son empire afin de faciliter la réunification prévue.</div>
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<br /></div>
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Pour sa campagne militaire face l'Empire Chen (Sud de la Chine), Wendi rassemble des milliers de navires afin de vaincre les forces navales de la dynastie Chen sur le Yangtze. Dans cette campagne, il emploie comme par le passé les efficaces soldats et cavaliers Xianbei ainsi que des soldats d'origine plus chinoise, mais aussi des populations du Sichuan qu'il vient de soumettre.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En 588, Sui Wendi (en photo) amasse 518 000 soldats le long des berges Nord du Yangtze, du Sichuan à l'océan pacifique, tandis que des agitateurs sont envoyés dans l'« empire » chinois des Chen, faisant de l'empereur des Chen un débauché luxurieux afin d'affaiblir la fidélité des militaires et du peuple. Aussi, le Royaume Chen est déjà en train de s'émietter et ne peut résister à l'assaut Sui. En 589, les troupes Sui entrent à Jiankang (actuelle Nankin) tandis que Chen Shubao (Chén Shúbǎo, ou Empereur Hòuzhǔ des Chén), le dernier empereur Chen, se rend. La cité est rasée tandis que les troupes Sui escortent la noblesse Chen vers le nord, où les nobles aristocrates du Nord s'émerveillent fascinés par les subtilités intellectuelles et artistiques du Sud plus purement chinois.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aussi, bien que Wendi soit fameux pour la vampirisation systématique et totale du budget de l'État par ses guerres et grands travaux, son règne accumule les victoires et les améliorations infrastructurelles majeures. Il s'emploie par exemple à une construction systématique de greniers à grain afin de stocker les surplus du moment, d'éviter le pourrissement ou le gaspillage des grains, et de réguler les prix du marché, tout comme l'avait fait plus tôt la dynastie Han.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sui Yangdi monte sur le trône suite à la mort de son père) en 604. Il poursuit l'extension de l'Empire, mais, à la différence de son père, il ne recherche plus l'appui de l'aristocratie Sino-Xianbei nomade. Au contraire, il restaure l'éducation confucianiste et le système de sélection des serviteurs civils par le biais d'examen impériaux basés sur le corpus confucianiste. En supportant ces réformes, il gagne le support des élites chinoises du Sud, mais perd les faveurs des puissants nomades du nord. Il lance également de nombreux projets tout aussi monumentaux que coûteux, tel que le décisif Grand Canal de Chine. Combinées avec ses désastreuses invasions en Corée (avec une perte totale d'environs 2 millions d'hommes !), les invasions des tribus nomades turques au nord, sa marche personnelle vers une vie de plus en plus luxueuse et luxurieuse aux dépens de la paysannerie, il perd le soutien du peuple, et est bientôt assassiné par ses propres ministres.</div>
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<br /></div>
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Wendi et Yangdi envoient tous deux des expéditions militaires vers l'actuel Vietnam, souhaitant ainsi suivre les pas de dynastie Han (202 BC - 220 AD) qui avait vaincu et intégré la région Nord-Vietnam à l'empire 600 ans plutôt. Cependant, le Royaume de Champa du Vietnam du Sud s'oppose vigoureusement à l'invasion chinoise (ce qui le fait marcher vers le nord avec l'excuse d'être là pour affronter les Chinois). Cette invasion chinoise est aujourd'hui connue sous le nom de la campagne Linyi-Champa (602-605 AD). Selon Ebrey, Walthall, et Palais :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« La région de Hanoï (que les dynasties Han et les Jin avaient contrôlée) fut facilement reprise des petits gouvernements locaux dès 602, et quelques années plus tard, la dynastie Sui fut poussée plus au Sud. L'armée Sui est alors attaquée par des troupes disposant d'éléphants de guerre provenant du Royaume de Champa (au sud du Vietnam). Les troupes Sui feignent une retraite et creusent des pièges pour se débarrasser des éléphants. L'armée Sui encourage les troupes Champan à attaquer, puis fait usage d'arbalètes contre les éléphants, leur faisant faire demi-tour et piétiner leur propre armée. Bien que les troupes Sui furent victorieuses, de nombreux soldats succombent de maladies, les soldats Sui venant du nord n'ayant pas d'immunité contre les maladies tropicales tel que le paludisme. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Assurément, le principal facteur ayant mené à la chute des Sui est la série de larges campagnes militaires contre la péninsule Coréenne dans le but de soumettre l'État semi-barbare de Goguryeo, l'un des Trois Royaumes de Corée. L'expédition conscrit le plus grand nombre de soldats jamais menés par Sui Yangdi. L'armée était si importante que les sources de l'époque annonçaient qu'il nécessita 30 jours pour que l'ensemble de l'armée quitte son dernier point de ralliement près de Shanhaiguan, juste avant les territoires coréens. Il est fait mention de 3 000 navires de guerres, 1,12 million de fantassins, 50 000 cavaliers, 5 000 pièces d’artillerie, etc., comportant les soldats payés et les conscrits (nourris, logés, devenant soldats en échange d'avantages pour leurs foyers). Il y avait tout pour le soutien logistique (nourriture, réparations, etc.), avec un exorbitant budget afin de fournir les immenses quantités d'équipement et de rations nécessaires aux armées (la plupart n'arrivant jamais à l'avant-garde chinoise, étant interceptées par des troupes très informées de Koguryŏ). L'armée s'étend sur "1000 lis (soit environ 410 km, traversant rivières et vallées, montagnes et collines."</div>
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<br /></div>
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Dans chacune des quatre campagnes majeures, la marche militaire finit en cuisants échecs. La quasi-totalité des offensives furent défaites par l'extraordinaire Général Eulji Mundeok de Goguryeo, depuis érigé au rang de meilleur stratège de l'histoire de la Corée. Lors d'une expédition composée de 305 000 soldats chinois, seuls 2 700 rentrent en Chine selon le Livre des Tang, puisque nombreux étaient morts de faim et de froid face aux rudes hivers de Mandchourie et de Goguryeo.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Finalement, le mécontentement face à l'empereur et les guerres, révoltes populaires, trahisons d'officiers majeurs et assassinats mènent à la chute de la dynastie Sui. Ses accomplissements restent la reconstruction-expansion de la Grande Muraille qui, avec les autres grands projets, étouffent l'économie de l'Empire et mène à la révolte les forces humaines impliquées. Durant les dernières années de la dynastie Sui, les rébellions demandent encore de nouvelles levées d'hommes valides pourtant nécessaires au travail agricole et aux autres besoins locaux des communautés rurales, affaiblissant encore davantage la population rurale et son économie. Par peur d'être envoyés vers Goguryeo ou face aux troupes rebelles, les hommes valides se briseront volontairement un membre dans le but d'éviter la conscription militaire, bientôt surnommée pratique de la "patte de bonne augure" ou de « pied chanceux ». Plus tard, en 642, l'Empereur Taizong des Tang devra émettre un décret annonçant des peines plus sévères dans le but d'éradiquer la pratique des mutilations délibérées.</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-24916587047369818452011-11-12T04:12:00.000-08:002011-11-12T04:13:58.345-08:00La dynastie Tang<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1IuaGBS-Oy8pcZ8SyhWeRFGwsHGRjHX03fl3KkCAHUC9EYAnOKltmJw7pAGYZD3cYyYBulw1CnXPq2urA4em7Qn_cozAtkt6MF8uaw0S8nFbwrq4OH2_lyfB4SA-54hxU8w8rzlNQBZQ/s1600/taizong.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320px" nda="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1IuaGBS-Oy8pcZ8SyhWeRFGwsHGRjHX03fl3KkCAHUC9EYAnOKltmJw7pAGYZD3cYyYBulw1CnXPq2urA4em7Qn_cozAtkt6MF8uaw0S8nFbwrq4OH2_lyfB4SA-54hxU8w8rzlNQBZQ/s320/taizong.jpg" width="154px" /></a></div><div style="text-align: justify;">La dynastie Tang est sans doute une des plus brillantes dynasties de la Chine. Elle commence avec Lĭ Yuan, gouverneur du Shanxi, que son fils Lĭ Shìmín pousse à se révolter. L'Empereur des Sui est assassiné, Lĭ Shìmín fait de son père, leader d'un ordre confucéen similaire aux Sui, le lieutenant de l'Empire. Par les armes, ils restaurent un petit-fils de l'Empereur Sui, puis Lĭ Yuan s'intronise Empereur GāoZǔ (566-618-635) : La dynastie Tang est instaurée (618).</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Une nouvelle ère de prospérité commença. Le bouddhisme, qui s'était lentement introduit en Chine au premier siècle, devint la religion prédominante et fut largement adopté par la famille royale. On estime que Chang’an (l'actuelle Xi’an), la capitale de l'époque, était alors la plus grande ville du monde.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Sur le plan administratif, une importante novation consista à confier les provinces à des gouverneurs militaires (ce sera, à longue échéance, la perte de la dynastie). Le gouvernement central, copié sur celui des Han, fut perfectionné par la création de sections techniques confiées à des experts plutôt qu'à des lettrés. Le bon fonctionnement du système permit une augmentation sans précédent du budget de l'État: la population atteignit le chiffre de cinquante millions d'habitants (dont deux millions pour la capitale)</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">En 626, Lĭ Shìmín, vainqueur d'un conflit fratricide, pousse son père Gaozu à abdiquer et monte sur le trône sous le nom de TàiZōng (en photo). Son premier souci est ensuite d'asseoir la puissance chinoise en Asie, tant par les armes que par la diplomatie. Il obtient en particulier l'alliance de tribus turques et renforce sa politique contre les Turcs Orientaux, qu'il soumet en 630.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">En 641, le souverain tibétain reconnaît sa souveraineté. En 642, il soumet les Turcs occidentaux. De 640 à 648, il soumet les oasis récalcitrantes du bassin du Tarim : : la route de la soie est durablement rétablie. En 645, il ne parvient pas à soumettre les royaumes coréens. En 648, la domination chinoise fut de nouveau effective au Xinjiang.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Il meurt en 649, ayant imposé puis consolidé une nouvelle dynastie, imposé une Chine puissante, organisée, et respectée (et crainte) des barbares proches. Il impose également la Chine comme arbitre de l'Asie orientale et centrale, avec la vassalité de nombreux royaumes et khanats limitrophes.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Son fils Gaozong consacra son règne à consolider l'œuvre de son père. Grâce à ses frontières bien protégées, à son administration, à ses routes, à ses canaux, l'Empire connut alors une prospérité générale. De nombreux étrangers convergeaient par terre et par mer, apportant avec eux les produits du monde entier, tandis que la langue chinoise devenait un moyen de communication universel dans tous les milieux cultivés de l'Asie orientale. Dès les dernières années du règne se manifesta cependant un déclin que plus rien ne put freiner, marqué par l'usurpation du pouvoir par l'impératrice Wu Zetian à qui Gaozong avait progressivement abandonné son pouvoir de décision politique.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Impératrice douairière à partir de 683, Wu Zetian déposa son fils et se proclama « empereur » de la brève dynastie Zhou (690-705) en 690. Elle mena la politique de la gentilhommerie chinoise, son alliée, mécontente de la politique turcophile de la cour et inféodée au clergé bouddhiste. Économiquement tout-puissant, ce dernier transformait les monastères en banques de dépôt et faussait le jeu monétaire en fondant l'argent des offrandes pour le thésauriser sous forme de statues. La politique de Wu Zetian fut poursuivie par l'impératrice Wei. En 705 Wu Zetian abdiqua en faveur d'un de ses fils, Zhongzong, auquel succéda son frère Ruizong.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pour recouvrer un certain équilibre, la réaction porta Xuanzong sur le trône. C'était un grand protecteur des arts, mais un souverain faible, bientôt manipulé par un entourage sans scrupule, dont l'âme était la belle concubine Yang Guifei.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Un des membres de l'entourage de Xuanzong, le général An Lushan, avait su exagérer les risques d'une invasion barbare pour se faire confier une armée considérable, avec laquelle il marcha sur la capitale.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">En fuite, l'empereur abdiqua au profit de son fils Suzong (756-762), qui défit l'usurpateur avec l'aide de la cavalerie ouïgoure, mais la Chine ne devait pas se remettre de cette guerre civile qui coûta la vie à un tiers de la population. Quant aux alliés turcs, conscients d'être indispensables, ils se conduisaient en maîtres dans la capitale, où ils exigeaient de leurs chevaux un prix exorbitant. Dans les provinces, les gouverneurs cessèrent d'acheminer l'impôt et transmirent leur charge à leurs fils. Pour sauver la situation, le gouvernement décida en 845 d'interdire les religions étrangères. Il ne s'agissait pas de prendre une mesure antireligieuse, mais de récupérer l'argent des étrangers, placé dans les monastères bouddhiques, dans les temples mazdéens, les mosquées, etc. Cette manœuvre audacieuse n'intervint d'ailleurs qu'après l'écrasement des dangereux alliés ouïgours par les Turcs Chat'o.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Daizong, fils de l'empereur Suzong, régna de 762 à 779. Sous son règne, le roi du Tibet, Trisong Detsen (740-797), envahit la capitale de la Chine Chang’an et mis en place un nouvel empereur.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">En 822, le traité de paix sino-tibétain fut signé entre l’empereur du Tibet, Tri Ralpachen et l’empereur chinois Muzong (820-824) de la dynastie Tang. Le traité permit de stabiliser les relations politiques, militaires et commerciales entre le Tibet et la Chine. Ainsi le traité délimita la frontière entre les deux empires.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">La dynastie vivait ses derniers jours : le IXème siècle fut jalonné de révoltes paysannes réprimées dans le sang ; au cours de la plus importante, qui dura six ans (874-880), eut lieu la prise de Canton, avec le massacre de cent vingt mille étrangers. La capitale fut sauvée in extremis grâce à l'aide des Turcs, mais la dynastie des Tang devait néanmoins sombrer en 907 dans le désordre général. La dynastie Tang s'effondre alors qu'on la pensait éternelle.</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-88310929095311662922011-08-27T02:01:00.000-07:002011-08-27T02:01:14.063-07:00La dynastie Song<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk52g5X1wSeZ_JDXdo2yPCVVQvDYaA1c1i-7dU3UOR3x0gKMEMHgW3uoWSHSl9J1KcFH6SYlcVErfYjWn8jPkGDLUbcijIM5Dmic-n_XN_foIbtsnEK11LqP0CH7cJFUbsNPUl-TP5xo8/s1600/Kublai+Khan.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="239" qaa="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk52g5X1wSeZ_JDXdo2yPCVVQvDYaA1c1i-7dU3UOR3x0gKMEMHgW3uoWSHSl9J1KcFH6SYlcVErfYjWn8jPkGDLUbcijIM5Dmic-n_XN_foIbtsnEK11LqP0CH7cJFUbsNPUl-TP5xo8/s320/Kublai+Khan.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;">La dynastie Song est une dynastie qui a régné entre 960 et 1279. L'histoire de la dynastie Song se divise en deux périodes distinctes : les Song du Nord et les Song du Sud. Durant la période des Song du Nord (960-1127), la capitale est la ville septentrionale de Bianjing (actuelle Kaifeng). La période des Song du Sud (1127-1279) est la période durant laquelle les Song perdent le Nord de la Chine au détriment de la dynastie Jin. À cette époque, la cour impériale se réfugie au sud du fleuve Yangzi Jiang et la nouvelle capitale est établie à Lin'an (actuelle Hangzhou). Bien que la dynastie ait perdu le contrôle du berceau traditionnel de la civilisation chinoise au bord du fleuve jaune, son économie ne s'effondre pas pour autant, le Sud de la Chine comportant 60 % de la population de la Chine et une majorité des terres les plus fertiles de la région. La dynastie Song du Sud a considérablement développé et professionnalisé sa force navale pour défendre ses eaux et ses frontières et pour mener des expéditions maritimes vers l'étranger.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pour repousser les Jin et plus tard les Mongols, les Song ont développé des technologies militaires révolutionnaires, notamment l'usage de la poudre à canon. En 1234, la dynastie Jin est défaite par les Mongols qui prennent la main sur le Nord de la Chine. Möngke, quatrième grand Khan de l'Empire mongol, meurt en 1259 lors du siège de la ville de Changqing. Son plus jeune frère Kublai Khan est proclamé nouveau Grand Khan, nomination partiellement soutenue par les Mongols de l'Ouest. En 1271, Kublai Khan est proclamé empereur de Chine. Après deux décennies de guerres sporadiques, ses armées vainquent définitivement la dynastie Song en 1279. La Chine est de nouveau unifiée sous la dynastie Yuan.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">La population chinoise double au cours de cette dynastie. Cette croissance est due à l'expansion de la culture du riz en Chine centrale et méridionale, à l'usage de riz précoce en Asie du Sud-Est et du Sud et à la production d'abondants surplus alimentaires. Le recensement des Song du Nord fait état d'une population d'environ 50 millions d'individus, soit bien plus qu'au cours des dynasties Han et Tang.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les Song du Nord, 960–1127 </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">L'empereur Song Taizu(960-976) unifie la Chine par la conquête d'autres territoires. À Kaifeng, il établit un gouvernement central puissant. Il assure la stabilité administrative en développant les examens impériaux qui permettent de recruter les bureaucrates d'État pour leurs compétences et leur mérite plutôt que pour leurs positions aristocratiques ou militaires. Il développe des projets qui assurent l'efficacité des communications à travers l'empire. Parmi eux figure la création par des cartographes de cartes détaillées de chaque province et chaque ville, le tout réuni dans un important atlas géographique. Il développe également des innovations scientifiques et technologiques. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Depuis son origine sous Taizu, la dynastie Song alterne relations guerrières et diplomatiques avec les Khitans de la dynastie Liao au Nord-Est et les Tangoutes de la dynastie des Xia occidentaux au Nord-Ouest. Elle utilise la force militaire dans une tentative d'étouffement de la dynastie Liao et de reconquête des Seize Préfectures, un territoire sous le contrôle khitan qui est traditionnellement considéré comme faisant partie de la Chine historique. Cependant, les forces chinoises sont repoussées par les armées Liao qui engagent alors une campagne agressive vers les territoires septentrionaux des Song jusqu'en 1005, date de signature du traité de Shanyuan qui met fin aux escarmouches près de la frontière. Les Song sont alors forcés de payer un tribut aux Khitans, même si celui-ci a une faible incidence sur leur économie puisque les Khitans sont largement dépendants de l'importation des marchandises produites par leur ennemi. Plus significatif, l'État Song reconnaît diplomatiquement l'État Liao. La dynastie Song</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">arrive à remporter plusieurs victoires militaires sur les Tangoutes au début du XIème siècle, point culminant d'une campagne menée par le scientifique, général et homme politique Shen Kuo (1031-1095). Malheureusement, cette campagne connaît un ultime échec à cause d'un officier rival de Shen qui désobéit aux ordres directs. Les territoires gagnés aux Xia occidentaux sont par conséquent reperdus. Un conflit majeur oppose également les Song à la dynastie Ly du Vietnam entre 1075 et 1077, suite à une dispute à la frontière et à la rupture des relations commerciales de la part des Song vers le royaume de Dai Viet. Après les dommages infligés par les troupes de Lý au cours d'un raid militaire au Guangxi, le commandant Guo Kui (1022-1088) réussit à pénétrer dans le royaume ennemi jusqu'à Thăng Long (actuelle Hanoi). Cependant, les lourdes pertes dans les deux camps poussent le commandant de Lý, Thường Kiêt (1019–1105), à proposer la paix, permettant l'arrêt mutuel de l'effort de guerre. Les territoires ennemis capturés pendant ce conflit sont échangés en 1082, tout comme les prisonniers de guerre.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les Song du Sud, 1127–1279 </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Malgré leur défaite et leur repli au sud de la rivière Huai, les Song du Sud parviennent à soutenir leur économie et à se défendre contre les assauts de la dynastie Jin, grâce à des officiers militaires expérimentés tels que Yue Fei ou Han Shzong. Le gouvernement engage la construction massive de navires et des projets de développement des ports, avec la construction de phares et d'entrepôts portuaires. Cette stratégie permet de développer le commerce maritime vers l'étranger et les importants ports internationaux, tels que Quanzhou, Guanzhou ou Xiamen, deviennent des moteurs importants du développement du commerce en Chine. Afin de protéger les multiples convois commerciaux sur les différentes routes maritimes sur les mers de Chine orientale et d'Asie du Sud-Est, sur l'océan Indien et sur la mer Rouge, il est également indispensable de composer une flotte navale militaire performante. La dynastie Song instaure donc la première marine militaire permanente en 1132, dont le quartier général est basé à Dinghai. Avec elle, les Song peuvent faire face aux forces navales des Jin sur le fleuve Yangzi Jiang en 1161 au cours des batailles de Tangdao et Caishi. Lors de ces affrontements, ils utilisent des bateaux à roues à aubes sur lesquels des trébuchets envoient des bombes remplies de poudre à canon. Les forces Song sont numériquement inférieures à celles des Jin ; elles sont en effet composées de 3 000 hommes et 120 navires de guerre et doivent faire face à 70 000 hommes et 600 navires. Cependant, les Song sortent victorieux des deux affrontements grâce à la puissance destructrice de la poudre à canon et à la célérité des bateaux à roues à aubes. La puissance marine chinoise ira grandissante après cet épisode. Un siècle après sa création, elle recense ainsi 52 000 marins. Pour contribuer à l'effort de guerre et financer la marine, le gouvernement est pourtant contraint de confisquer certaines terres appartenant à la noblesse locale. Ceci crée des dissensions et une perte de loyauté envers les dirigeants Song, mais ne ralentit pas les préparations de défense. Les problèmes financiers sont de plus accrus par l'obtention de passe-droits de la part de certaines grandes familles propriétaires de terres, qui utilisent leur réseau de connaissances au sein du gouvernement pour ne pas payer de taxes</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Bien que la dynastie Song soit capable de contenir les Jin, une nouvelle menace importante arrive des steppes, déserts et plaines du Nord de la dynastie Jin. Les Mongols, menés par Gengis Khan (1206-1227), envahissent pour la première fois les Jin en 1205 puis en 1209, menant d'importants raids aux frontières. En 1211, une importante armée mongole est constituée afin de lancer une ultime invasion. La dynastie Jin est contrainte de capituler. Lorsqu'elle déménage brusquement sa capitale de Pékin à Kaifeng, les Mongols y voient un signe de révolte et la force à payer un important tribut en tant que vassale. Sous le règne d'Ogedei Khan (1229–1241), les dynasties Jin et des Xia occidentaux sont vaincues par les forces mongoles. Ces derniers envahissent également la Corée, le califat abbasside au Moyen-Orient et une partie de la Russie. Un temps, les Mongols s'allient avec les Song, mais cette alliance est rompue lorsque ces derniers prennent possession des anciennes capitales impériales de Kaifeng, Luoyang et Chang'an, après la chute des Jin. Möngke Khan, le chef mongol, mène donc une campagne contre les Song en 1259, mais meurt le 11 août au cours du siège de Chongqing. Sa mort et la crise de succession qui s'ensuit conduisent Hulagu Khan à retirer la plupart des forces au Moyen-Orient, où elles luttent difficilement contre les Égyptiens. Bien que Hulagu soit allié avec Kublai Khan (en photo), ses forces sont monopolisées par la lutte contre la Horde d'Or et sont incapables de l'aider pour l'assaut contre les Song.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Kublai poursuit l'assaut contre les Song et occupe temporairement les rives méridionales du fleuve Yangzi Jiang. Il s'apprête à prendre Ezhou, mais l'approche imminente d'une guerre civile avec son frère Ariq Böke le contraint de se retirer au Nord avec la majorité de son armée. En l'absence du chef mongol, le Premier ministre Jia Sidao donne l'ordre aux forces Song de mener une attaque qui repousse les envahisseurs au nord du fleuve. Des escarmouches mineures ont lieu aux frontières jusqu'en 1265, lorsque Kublai remporte une importante bataille au Sichuan. Entre 1268 et 1273, il impose un blocus du fleuve Yangzi et assiège Xiangyang, le dernier obstacle sur la route de la conquête du bassin du Yangzi. Kublai déclare officiellement la création de la dynasie Yuan en 1271. En 1275, 130 000 soldats Song menés par Jia Sidao sont défaits par le nouveau général de Kublai, Bayan. En 1276, la plupart des territoires Song sont conquis par les forces Yuan. Cette même année, l'empereur Song Gong est destitué et prend le titre de duc de Ying. Il est ensuite exilé au Tibet où il poursuit une vie monastique. En 1279, au cours de la bataille de Yamen, sur le delta de la rivière des Perles, l'armée Yuan, menée par le général Zhang Hongfan, écrase définitivement la résistance Song. Le dernier dirigeant chinois, l'empereur Song Bing, âgé de 8 ans, est contraint au suicide, avec son Premier ministre Lu Xiufu et 800 membres du clan impérial. Sur les ordres de Kublai, le reste de la famille impériale est épargné.</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-23330490892667885402011-01-02T03:05:00.000-08:002012-05-17T07:59:42.464-07:00Bonne année 2011<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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</div><div style="text-align: justify;">La dynastie Jin fut fondée juste après la conquête de Shu par Wudi, issu du clan Sima fournissant généraux et stratèges aux Wei.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Elle connut rapidement son apogée militaire avec la conquête des Wu en 280 qui reconstitua l’empire, mais dut constamment lutter contre les seigneurs de guerre et souverains des ethnies non Han qui finirent par occuper le Nord. La faiblesse des institutions étatiques permettait aux grandes familles et aux généraux de disputer le pouvoir aux empereurs, entraînant une instabilité politique chronique qui empêcha les Jin de consolider leur position sur l’ensemble du pays.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le déplacement de la cour et de l’aristocratie dans la région de l’actuelle Nankin à la fin des Jin occidentaux contribua à la poursuite de l’intégration du Sud dans l’empire. En dépit de - ou parfois grâce à l’instabilité politique, la période fut féconde sur le plan de la philosophie et de la religion : naissance de nouveaux courants taoïstes, développement de l’alchimie et du bouddhisme du Sud avec des personnalités comme Ge Hong et Huyuan. Des progrès techniques eurent lieu, en particulier dans les domaines du tissage, des couleurs de papier, de la médecine et de la métallurgie. Dans le domaine des arts, on peut citer le calligraphe Wang Xizhi (303-361) ainsi que le poète Tao Yuanming (en photo).</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">À partir de 311, le pouvoir est sérieusement menacé dans le Nord avec la capture de l’empereur Huaidi par les Han-Zhao. En 316-317 Sima Rui prend de facto la tête de la dynastie à Jiankang, actuelle Nankin, où il s’est installé comme gouverneur du Sud sur les ordres du régent impérial. Après l’exécution de Mindi par Han-Zhao en 318, Sima Rui devient officiellement l’empereur Yunadi. Wang Dao , issu d’une famille de conseillers, l’a suivi et s’efforcera jusqu’à sa mort en 339 de stabiliser l’État Jin dans le Sud. Sima Rui est rejoint par de nombreux aristocrates et fonctionnaires ; beaucoup de Hakkas font remonter à cette époque le départ de leurs ancêtres depuis la vallée du fleuve jaune, bien que les historiens n’en soient pas convaincus. L’empereur doit faire face à l’opposition des clans locaux Zhou et Shen, contre lesquels il obtient l’appui des clans Zhu , Zhang , Gu et Lu de Wujun , actuelle Suzhou. Les généraux luttant efficacement contre les royaumes du Nord constituent également une menace, comme Huan Wen , qui est à deux doigts d’usurper le pouvoir en 373. Une brève union se constitue devant la menace des Qin antérieurs, repoussés en 383 à la bataille de la rivière Fei, mais aussitôt après les rivalités reprennent, ainsi que des révoltes populaires dues à la vie difficile des paysans sous le régime économique des grandes exploitations.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">En 403, Huan Xuan , fils de Huan Wen, tue Sima Daozi, oncle et régent de l'empereur Andi et se déclare fondateur de la dynastie Huan-Chu , prenant Andi en otage. Ce dernier est délivré et rétabli sur le trône en 405 par Liu Yu. après plusieurs victoires militaires, dont la destruction des Qin postèrieurs en 417, Liu Yu prend le pouvoir en 420 ; il dépose Gongdi qu’il fera assassiner l’année suivante et inaugure la dynastie Liu-Song et le début de la période des dynasties du Nord et du Sud.</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-82242848147678705202010-07-10T04:12:00.000-07:002012-07-22T08:29:10.290-07:00Les trois royaumes<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMzLm5yrprrfIVPv4pmemO3B2GCnbG1SAKjrU-ugSjwkehZ-2S6aZw4k9zgDfrqDfokrolg2gz6GBRYyIan0s-gVuAMc3HXd-_WvJFzBDXW56jLJjfSKNxzkWnhp1KvOGmXOzFwHcr4ro/s1600/zhugeliang.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: left; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMzLm5yrprrfIVPv4pmemO3B2GCnbG1SAKjrU-ugSjwkehZ-2S6aZw4k9zgDfrqDfokrolg2gz6GBRYyIan0s-gVuAMc3HXd-_WvJFzBDXW56jLJjfSKNxzkWnhp1KvOGmXOzFwHcr4ro/s320/zhugeliang.jpg" width="203" /></a></div>
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Trois Royaumes de 220 à 265, Shu, Wei et Wu s'affrontèrent pour la domination de la Chine. </div>
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L'histoire des Trois Royaumes s'est écrite au fil des principaux textes suivants : Le Roman des Trois Royaumes (Sanguo Yanyi) a été écrit au XIVe siècle par Luo Guanzhong sur la base de notes rédigées au IIIe siècle par Chen Sou. En effet cette pèriode de l’histoire se mélange étonnament avec la fiction </div>
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Le roman décrit comment dans les dernières décennies de la dynastie Han, les eunuques et quelques riches familles usurpent le pouvoir impérial. Le désordre politique engendre inflation, surtaxes, abus de pouvoir, famines, sans parler des catastrophes naturelles qui poussent finalement le peuple à la révolte en 184, sous la férule des Turbans Jaunes et de leur maître Zhang Jiao.</div>
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Après la révolte des Turbans Jaunes, menés par le prophète taoïste Zhang Jiao, contre l'Empire Han corrompu, réprimée en l'an 184, des généraux s'illustrèrent et acquérirent un certain prestige (Dong Zhuo, Cao Cao, Sun Jian, Yuan Shao,...). </div>
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Prétextant de vouloir protéger l'enfant empereur, le tyran Dong Zhuo prit le pouvoir et règna en despote, aidé par son fils adoptif Lu Bu. ("Parmi les hommes, il y a Lu Bu, parmis les chevaux, il y a Eclair de Feu" : comme son cheval, le puissant guerrier Lu Bu était renommé dans toute la Chine). Sous le commandement des fidèles de la dynastie Han, les autres généraux, alertés par le Ministre Cao Cao qui avait déjà tenté de fomenter une révolte contre Dong Zhuo, menés par Yuan Shao, entrèrent à la porte réputée imprenable de Hu Lao en 192 et parvinrent à vaincre le tyran. Malgré ces événements qui permirent un sursaut d'unité à la Chine, chaque chef régional retourna dans sa région d'origine avec des idées de conquètes et d'unification. Cao Cao au He Nan (centre-Nord), Yuan Shao en Chine Septemtrionale, Liu Bao au Sud du Yang Zhi (fleuve jaune), Sun Jian au Sud Est, Liu Zhang au Sud Ouest et Zhang Lu au centre Ouest. </div>
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L'oncle Impérial Liu Bei fut un temps au service de Cao Cao du He Nan qui avait reccueilli l'empereur. Cao Cao mena de nombreuses batailles, notamment contre Lu Bu qui s'était réfugié au château de Xia Pi, que Liu Bei lui avait cédé car il ne doutait pas de sa bonne foi. Liu Bei ne souhaitant que le rétablissement de la dynastie Han, il ne tarda pas à aller se réfugier chez son cousin éloigné Liu Bao (qui pendant ce temps avait su résister aux assaut de Sun Jian en le terrassant dans une embuscade). Cao Cao ne tarda pas à géner Yuan Shao, qui occupait la majeure partie des plaines centrales et accumulait de plus en plus de pouvoir. Une longue guerre d'usure s'en suivit, guerre contestée par les stratèges de Yuan Shao qui ne tint pas compte de leurs avis. En dépis de leur désavantage numérique, les forces de Cao Cao remportèrent la bataille de Guan Du, grace à des stratégies ingénieuses telles la destruction du dépot de ravitaillement de l'armée de Yuan à Wu Shao et grace à la désorganisation des forces adverses. Avant de mourir de frustration, Yuan Shao demanda à son fils cadet d'être son successeur. Le fils ainé revendiqua les pouvoirs, et deux camps furent ainsi formés. Cao Cao su profiter astucieusement de la situation en laissant les frères guerroyer, s'enfuir dans le désert,... Bientot, il ne resta plus aucun descendant de Yuan Shao qui souhaitait voir la guerre continuer. Cao Cao avait ainsi gagné : il occupait toutes les plaines centrales et était à la tête d'un des plus puissants royaumes, sinon le plus puissant. </div>
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Liu Bei, pendant ce temps, avait gagné la confiance de Liu Bao. Ce dernier lui demanda s'il lui faudrait céder sa succession à son fils cadet, vertueux, ou à son fils ainé à qui le royaume revenait de droit. Liu Bei, s'appuyant sur l'exemple de la famille Yuan, incita son cousin à choisir son fils ainé afin d'éviter les conflits, lorsque le moment serait venu. Cependant, Cai Mao, oncle du fils cadet, se fixa pour but de poursuivre et tuer Liu Bei. Après plusieurs aventures, Liu Bei rencontra des stratèges qui le conseillèrent et il ne tarda pas à s'installer à l'Ouest du Royaume de Liu Bao avec ses fidèles. </div>
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Le fils de Sun Jian, Sun Ce, parvint avec le stratège Zhou Yu, à reconquérir toutes les terres dont s'étaient emparé les brigands du Sud Est du fleuve. Il permit aini au royaume du Wu de s'imposer et gagna le surnom de Petit Conquérant. </div>
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Cao Cao devenant menaçant, Liu Bao préféra négocier sa reddition malgré les protestations de certains fidèles de l'empereur Han. Le royaume fut ainsi envahit, mais Liu Bei refusa de se rendre et s'enfuit encore plus à l'Ouest. Il obtint par la suite les services du stratège légendaire, Zhuge Liang (en photo) qui fut pour beaucoup dans la subsistance du royaume. Cao Cao poursuivit dans son élan en tentant d'envahir le Wu, mené par le frère de Sun Ce, Sun Quan, qui n'avait pour seule défense que le fleuve Jaune. L'armée de Cao Cao n'était en effet pas expérimentée en ce qui concernait les combats navals. Oscillant entre bataille et reddition, Sun Quan demanda conseil à Zhou Yu. Zhou Yu fut manipulé par Zhuge Liang, qui, pressentant que la chute du Wu signifiait la mort du royaume de Liu Bei, parvint à le convaincre de résister (en lui faisant croire que Cao Cao souhaitait s'emparer de la femme du défunt Sun Ce et de celle de Zhou Yu pour les enfermer dans sa "Tour d'Ivoire"). </div>
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Les stratèges du Wu et de Liu Bei usèrent de stratégies admirables pour contrer le royaume de Cao Cao, désormais nommé royaume de Wei. Zhou Yu parvint à faire exécuter Cai Mao par Cao Cao qui le prit pour un traitre. Ainsi, le dirigeant du Wei s'était défait de celui qui aurait pu lui être de précieux conseil pour les combats navals. Le second génie militaire de l'ère des Trois Royaumes, Pang Tong, servant de Liu Bei, convaincut Cao Cao d'enchainer ses bateaux afin qu'ils soient plus stables. Huang Gai, vaillant guerrier du Wu, fit croire au Wei qu'il souhaitait se rendre. Zhuge Liang invoqua les vents du Sud Est, et lorsque l'unité d'Huang Gai mit le feux aux navires du Wei par surprise, l'incendie se propagea à toute la flotte de Cao, les navires étant attachés et le vnt alimentant les flammes. La bataille de Chi Bi fut la plus écrasante défaite du Wei, qui fut stoppé dans son élan de conquète. </div>
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Liu Bei et Sun Quan se disputèrent la Province Jing précédemment occupée par le Wei et leur alliance se brisa plus ou moins. Sun Quan tenta de nombreuses fois de tromper Liu Bei et de le tuer, mais en vain. Zhuge Liang avait estimé que pour obtenir un équilibre, il fallait que ne subsistent que 3 royaumes en Chine. Aussi incita-t-il Liu Bei à envahir le royaume de son autre cousin, Liu Zhang. La nature indécise de Liu Zhang, règnant sur l'imposant royaume du Shu, l'avait fait manqué de nombreuses occasions d'unifier la Chine. Le royaume pouvait en effet rivaliser avec le Wei, mais son chef peu charismatique et prudent n'avait entreprit aucune opération militaire. Au terme de quelques escarmouches entre lui et Liu Bei, il préféra lui céder ses pouvoir pour éviter un bain de sang. Cao Cao, pendant ce temps, avait obtenu la reddition du prophète Zhang Lu et de quelques autres royaumes mineurs. Ne restaient effectivement que Trois Royaumes. </div>
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De nombreuses et passionnantes batailles eurent lieu entre le Wei, le Wu et le Shu, sans pour autant qu'aucun renversement de situation n'eut lieu. A la mort de Zhuge Liang, le royaume du Shu ne disposait d'aucun stratège compétitif hormis son disciple Jiang Wei qui ne parvint pas à envahir le Wei contre lequel il luttait. Le royaume du Wu ne trouvait aucun sucesseur convenable à Sun Quan : tous se révélaient être des tyrans sans vertu. La dynastie Cao du Wei fut destituée par les Sima, anciennement stratèges de Cao Cao et de ses fils. </div>
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L'armée Wei, au terme d'une longue marche, prit la capitale du Shu, Cheng Du, qui se rendit aux environs de 284. Le Wu qui n'avait que peu de chances de résister au trop puissant royaume de Wei (bientot dynastie Jing) donna sa reddition en 292.</div>
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<br /></div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4394207741416628348.post-64704360235139635432010-06-15T12:52:00.000-07:002010-06-15T12:55:24.675-07:00Une dynastie chinoise, la dynastie Han<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwnvCpLtq33M1VD5S9FhM8b9pwEc8YjegTjU4jGhyphenhyphenRvUcAwhL9p4Z7h1N9BRw2sFg1Pcxw4g5zkahD96x7xg4SXxvk_wZkWnxGAvqL2y9GLQZwBmqcw3rsU-e68wRmW6CKbkYHwnpZlMs/s1600/wudi+des+Han.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" qu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwnvCpLtq33M1VD5S9FhM8b9pwEc8YjegTjU4jGhyphenhyphenRvUcAwhL9p4Z7h1N9BRw2sFg1Pcxw4g5zkahD96x7xg4SXxvk_wZkWnxGAvqL2y9GLQZwBmqcw3rsU-e68wRmW6CKbkYHwnpZlMs/s320/wudi+des+Han.jpg" /></a></div><div style="text-align: justify;">La dynastie Han régna sur la Chine de 206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C. Fondée par Liu Bang, chef de guerre d'origine paysanne révolté contre la dynastie Qin, qui devint l’empereur Gaozu ; elle compta vingt-huit empereurs. Première dynastie impériale par sa durée, elle se divise en Han occidentaux et Han orientaux, séparés par la courte dynastie Xin fondée par Wang Mang.</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le nom Han, par lequel on en viendra à désigner la principale ethnie chinoise encore de nos jours, est à l’origine celui du fief donné à Liu Bang par Xiang Yu après la chute des Qin.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Gaozu conserva la structure centralisée de l’empire Qin divisé en commanderies (ou districts) jun et comtés xian dépendant directement du pouvoir central, mais aussi les dix-neuf principautés (ou royaumes) créés par Xiang Yu. Une partie des titres princiers fut distribuée à des compagnons d’armes, qui furent progressivement remplacés pour cause de rébellion réelle ou supposée par des membres du clan Liu. Cette mesure de consolidation du pouvoir ne porta pas ses fruits longtemps. Gaozu mort, les princes du sang manifestèrent peu de considération pour l’empereur qu’ils leur jugeaient redevable. Dès l'époque de Wendi, troisième empereur, il y eut plusieurs manifestations d’indépendance de grands féodaux, particulièrement en -177. Jingdi dut affronter en -154 la révolte des sept princes (Wu, Chu, Zhao, et quatre principautés du Shandong) dont l’instigateur était Wang Pi de Wu. Elle fut réduite au bout de trois mois. Les principautés revinrent ainsi progressivement sous contrôle impérial.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Wudi (en photo), successeur de Jingdi, fut par sa longévité et son tempérament autoritaire - voire légèrement paranoïaque sur la fin de ses jours - l’empereur le plus puissant de la dynastie. Pour tenter de consolider les finances lourdement grevées par ses guerres extérieures, il réinstaura le monopole d’État sur le sel et le fer. Il restructura l’administration, délaissant le Huanglao de ses trois prédécesseurs et donnant la primauté absolue au confucianisme. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Après Wudi, les princes ne constitueront plus une menace importante pour le pouvoir impérial. Néanmoins, les besoins financiers nés des nombreuses expéditions militaires et de l’inadéquation du système fiscal conduiront à la vente de terres d’État, et donc à la formation d’une aristocratie terrienne échappant aisément à l’impôt. Elle saura, tout comme les eunuques et les familles des impératrices et concubines, défendre ses intérêts en freinant les tentatives de réforme.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">L’une de ces tentatives eut lieu sous le gouvernement de Wang Mang, issu lui-même d’une puissante famille de courtisans. Il s’empara du pouvoir en 9 et fonda l’éphémère dynastie Xin (renouveau), avec l’ambition de mettre en pratique un régime réellement confucéen tel qu’il est décrit sur les classiques d’avant l’empire. Il tenta ainsi d’imposer un système où l’État, propriétaire de toute la terre, la distribue aux familles de paysans payant l’impôt, la superficie attribuée étant calculée selon le nombre et le sexe des membres de la famille. La majorité des activités professionnelles et le prix des denrées essentielles devaient être aussi placés sous contrôle de l’État. Cependant, sans aucune connaissance pratique ni du terrain ni des réalités économiques, impuissant à forcer effectivement les grands propriétaires à restituer leurs terres et libérer leurs serfs, il n’engendra que mécontentement et fut tué en 22 dans une révolte d’origine populaire constituée de deux armées, les « Sourcils rouges » et les « Montagnes vertes ».</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les révoltés étaient encouragés par le fait qu’ils avaient avec eux un descendant de Jingdi, Liu Yan , désireux de reprendre le trône comme le promettaient les écrits prophétiques chenwei en cours à l’époque. Néanmoins, les rebelles préférèrent finalement soutenir Liu Xuan, cousin de Liu Yan considéré comme aisément manipulable. Ce fut lui qui tua Wang Mang et se proclama empereur Genshi. Son incapacité poussa toutefois rapidement les Sourcils rouges à s’en débarrasser. Il est renversé puis tué. Liu Xiu, frère de Liu Yan mort entre-temps, le remplace et se proclame empereur Guangwu, premier des Han orientaux ; il transfère la capitale à Luoyang.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Après une dizaine d’années de luttes, Guangwu réussit à imposer son pouvoir contre les grands féodaux et d’autres descendants réels ou prétendus d’empereurs des Han Occidentaux. Il mit en place des réformes destinées à corriger les vices qui avaient causé la perte de ses prédécesseurs, sans toutefois réussir à éliminer le plus grave d’entre eux, le système fiscal faisant reposer l’essentiel du poids de l’impôt sur les paysans libres. Aucun de ses successeurs ne put réellement empêcher les grands propriétaires et les courtisans d’étendre leur pouvoir au détriment du bon fonctionnement de l’État.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Malgré un certain optimisme pendant le règne des trois premiers empereurs, la situation des finances continua de se détériorer, d’autant que les luttes aux frontières ne cessèrent jamais. Le système des examens, des promotions et démissions de la fonction publique fut corrompu par le népotisme, donnant naissance à un conflit exacerbé entre les eunuques et les fonctionnaires confucéens, ainsi qu’au qingyi, débat philosophique sur les qualités requises d’un bon ministre et d’un sage gouvernant.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Comme la courte dynastie Xin, les Han Orientaux disparurent dans un climat de révolte. En 184, sous l’empereur Lingdi, la secte taoïste Taiping fondée par Zhang Jiao, proclamant la fin proche de la dynastie qui devait laisser place au règne de la Grande paix (taiping), donna naissance à un soulèvement organisé, celui des Turbans Jaunes. Leurs attaques militaires, débutées en 185, devinrent une menace très sérieuse entre 189 et 192, qui ne fut éradiquée qu’en 205, laissant les généraux qui l’avaient combattue encore plus conscients de leur puissance. Les principautés périphériques avaient de fait repris leur indépendance. Cao Pi, fils de Cao Cao, ancien secrétaire impérial et prince de Wei, força Xiandi à abdiquer en 220, mettant officiellement fin à la dynastie.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Il se proclama empereur cette même année, mais ses prétentions furent immédiatement contestées par Liu Bei, membre éloigné de la famille impériale et roi de Shu, qui se déclara successeur de Xiandi. Sun Quan, roi de Wu, les imita en 222. De ces Trois royaumes, Wei sortira vainqueur, mais ne réunira pas l’empire pour autant. Il faudra pour cela attendre la dynastie Sui.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/16429516659836453440noreply@blogger.com0